AGOSTINI

Par Jacques Girault

Plusieurs Agostini militèrent à Toulon (Var).

Agostini François, Mathieu, dit Victor, né à Carcheto (Corse), le 5 janvier 1900, fils d’un cordonnier, entra à l’Arsenal de Toulon comme apprenti tourneur pendant la guerre. Il fut congédié le 15 janvier 1918. Après avoir travaillé à la Société provençale des constructions métallurgiques, il entra à l’Arsenal comme tourneur (atelier des machines), le 7 mai 1925 et en fut congédié sur sa demande le 6 mars 1930. Il habitait le Pont-du-Las et militait au Parti communiste.

En 1949, il fut candidat aux élections municipales sur la liste communiste.

Au début des années 1950, il était secrétaire de la Fédération du Parti communiste, responsable de l’organisation.

Agostini Jean-Baptiste, né à Prunelli-Di-Casacconi (Corse), le 4 juillet 1908, était fils d’un cantonnier. Après avoir travaillé aux Forges et Chantiers de la Méditerranée à La Seyne (Var) où il habitait de 1923 à 1926, il fut admis à l’Arsenal maritime comme ouvrier charpentier tôlier le 3 août 1926 (atelier des réparations). Après avoir effectué le service militaire, dans les chasseurs alpins à Nice, il fut réadmis à l’atelier de constructions neuves le 16 octobre 1929. Il habita successivement au Mourillon, puis à nouveau à La Seyne, enfin à partir de 1935 aux HBM de Rodeillac à Toulon.

Marié depuis 1932, il adhéra au Parti communiste vers 1936 et était surnommé le « Rouge ». Il militait surtout dans le syndicalisme et affirma par lettre en 1941 avoir repris sa liberté après la grève du 30 novembre 1938.

Mobilisé en septembre 1939 à Bonifacio (Corse) dans l’infanterie, rappelé en affectation spéciale à l’Arsenal, puis à nouveau mobilisé dans l’infanterie en mai 1940 dans l’armée des Alpes, il fut démobilisé à l’armistice et réintégra l’Arsenal. Le 28 mai 1941, le préfet maritime demandait sa révocation : « Antérieurement à septembre 1939, s’est fait remarquer à maintes reprises par ses attitudes de propagande communiste » (vente de journaux sur la voie publique). Il fut congédié le 12 avril.

Selon la police, il entra aux tramways. Il regagna la Corse et travailla à Bastia, dans le garage Citroën du 1er septembre 1941 au 31 décembre 1943. Antérieurement, il avait tenu un débit de boissons et une fabrique de charbons de bois près de Lucciana (Corse).

Agostini participa aux combats de la Résistance et fut réintégré à la DCAN d’Ajaccio, le 2 janvier 1944. Il travailla à l’Arsenal de Toulon (ateliers du Service général et des réparations) et fut rayé des contrôles pour invalidité, le 1er mars 1950.

Il mourut à La Seyne (Var), le 23 décembre 1969.

Agostini Félix, Antoine, frère d’Agostini Victor, né à Toulon, le 21 février 1912, se maria à Toulon en juin 1932. Il s’était engagé en mai 1931 et fut réformé deux mois plus tard. Pendant un temps détective privé, il travailla quelques mois dans une entreprise de matériel électrique, puis entra comme ouvrier aux écritures (bureau des Magasins) à titre temporaire à l’Arsenal maritime, le 5 mai 1937. Militant SFIO, dirigeant du Club sportif des travailleurs, il joua un rôle important en 1935-1936 au sein du Front populaire des jeunes. Secrétaire des Jeunesses socialistes de Toulon en 1936 (fonction qu’il résilia le 18 décembre 1936), il devint secrétaire général de la FSGT, le 20 novembre 1936. Dès lors, il occupa le premier plan dans toutes les manifestations du Comité toulonnais du Front populaire. Secrétaire de la sous-section SFIO du Pont-du-Las, quartier qu’il habitait, il fut élu, le 7 janvier 1938, à la commission administrative de la section SFIO de Toulon.

En 1939, il habitait le quartier de Brunet et était secrétaire de la sous-section de la SFIO. Il était alors secrétaire adjoint de la FSGT, délégué à la propagande.

Mobilisé, il réintégra l’Arsenal le 10 octobre 1941.

À la Libération, il présidait le comité local de Libération de La Valette (Var) et fut désigné comme maire. Il participa notamment le 9 décembre 1944 au congrès des Comités locaux de Libération à Draguignan. Il fut congédié de l’Arsenal en février 1946 et mourut à La Garde (Var), le 2 octobre 1974.

Agostini Xavier, né à San Pietro di Tenda (Corse) le 5 septembre 1882, facteur à la poste de Toulon, faisait partie de la commission de contrôle du syndicat unique des PTT mis en place en novembre 1935. Membre du conseil d’administration du syndicat CGT des employés des PTT délégué au congrès régional de Marseille, il en fit le compte rendu en juillet 1937.

Trésorier sortant du syndicat des employés des PTT (section facteurs) du Var, il fut confirmé dans ces fonctions en mai 1939. Il se mourut à La Garde (Var) le 2 janvier 1975.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article90210, notice AGOSTINI par Jacques Girault, version mise en ligne le 2 novembre 2010, dernière modification le 21 janvier 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Var, 4 M 47 ; 4 M 48 ; 4 M 50 ; 4 M 54 ; 4 M 59 2 ; 4 M 59 44 ; 18 M 43 ; 3 Z 4 22 ; 3 Z 4 30 ; 3 Z 16 8. — Arch. Troisième Région maritime 2 A 4.12 ; Dossiers individuels, 2 G 2.319, 2 G 2.703, C 17 mat. 14362.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable