AIGUIER Marius, Joseph, Paulin

Fils de cultivateurs-propriétaires, Marius Aiguier reçut les premiers sacrements catholiques et obtint le certificat d’études primaires. Après trois ans de service dans la Marine nationale, il se maria exclusivement civilement à Hyères et ne fit pas administrer les sacrements catholiques à ses trois enfants.
Propriétaire-jardinier à Hyères (quartier des Loubes), membre de la SFIO depuis 1912, candidat au conseil municipal sur la liste de « représentation proportionnelle et d’intérêt local », il fut élu, le 8 février 1914, avec 835 voix sur 3 418 inscrits.
Mobilisé dans l’infanterie coloniale, blessé en décembre 1914, il resta au front pendant toute la guerre (Marne, Salonique, Alsace).
Candidat sur la liste de gauche, le 30 novembre 1919, il obtint 843 voix sur 3 535 inscrits. Il fit partie du sous-comité d’Hyères qui présentait la candidature des marins de la Mer Noire, Henri Alquier et André Marty, pour le conseil général en 1922-1923.
Élu sur la liste du « Bloc des gauches et d’intérêt local » au deuxième tour, le 2 mars 1924, candidat SFIO sur la liste du « Cartel des gauches et d’intérêt local », le 3 mai 1925, il obtint 1 320 voix sur 3 537 inscrits et fut élu le dimanche suivant, avec 1 483 voix. Candidat à nouveau sur la liste de « Concorde républicaine et d’intérêt local », il obtint le 5 mai 1929, 1 338 voix sur 4 035 inscrits et fut élu au deuxième tour, avec 1 390 voix. Il dut être pendant quelque temps secrétaire de la section SFIO. Délégué au congrès fédéral de la SFIO en décembre 1931, il resta à la SFIO après la scission de la fin 1933 et participa au congrès fédéral de reconstitution, le 3 décembre 1933. Il fut alors élu membre du comité fédéral. Trésorier de la section SFIO d’Hyères, il participa à de nombreuses actions en 1934-1935 (manifestations antifascistes, réunions, etc.).
Candidat aux élections municipales sur une liste SFIO incomplète, il obtint le 5 mai 1935, 384 voix sur 4 657 inscrits. Comme les autres socialistes SFIO, il figurait en 1936 sur la liste du « Front populaire et de défense des intérêts hyèrois » conduite par l’ancien maire Paul Gensollen. Il obtint le 26 janvier, 429 voix sur 4 657 inscrits.
Hostile à la politique pro-munichoise de Paul-Faure, il approuva Michel Zunino après son vote contre la délégation de pouvoir au maréchal Pétain, en juillet 1940. Malade, il n’eut plus d’activité politique et resta membre de la SFIO jusqu’à son décès. Ses obsèques furent civiles.

D’autres Aiguier militèrent dans les rangs socialistes à Hyères.

Louis Aiguier, né et mort à Hyères (29 juillet 1886-21 février 1957), propriétaire-jardinier à La Cameronne, se maria en septembre 1910 à Hyères. Le couple eut deux enfants. Candidat lui aussi en 1936 sur la liste Gensollen, il obtint 398 voix.
Marie Aiguier, ménagère, candidate aux élections municipales sur la liste présentée par la SFIO et le MLN, obtint, le 29 avril 1945, 1 903 voix sur 11 208 inscrits.
Marius Aiguier, artisan, candidat sur la liste « d’union socialiste et d’intérêt local », le 19 octobre 1947, obtint 1 268 voix et votes préférentiels sur 12 349 inscrits.