Par Jacques Girault
Né le 1er mai 1897 à Albertacce (Corse), mort le 20 février 1965 à Belley (Ain) ; avocat ; militant communiste ; maire de Belley ; conseiller général.
Son père, fils d’un médecin, chef d’un clan conservateur du Niolo, mobilisé, mourut en 1918 au front. Jean-Baptiste Albertini, lui aussi mobilisé à la fin de 1917, fut gazé. Étudiant à la Faculté de Droit de Paris, il adhéra au Parti communiste. Il quitta Paris pour une poste-cure au sanatorium à Brénod (Ain) où il rencontra, en 1927, une malade, fille d’un antiquaire, catholique pratiquante, qui était employée des PTT. Ils se marièrent en avril 1927 à Lons-le-Saunier (Jura) et eurent quatre enfants. Devenu avocat, il s’installa à Grenoble (Isère).
Sur les conseils de son frère, secrétaire général de la préfecture de Bourg-en-Bresse (Ain), il s’installa à Belley où il continua à exercer la profession d’avocat. Dans cette ville épiscopale, il eut très vite la renommée d’ "avocat rouge". Dans les années 1930, il fonda une section socialiste SFIO et en fut le secrétaire sous le Front populaire.
Résistant, en rapport avec les maquis du Valromey, il fut désigné en juin 1944 comme otage par l’occupant allemand. Tous les courants de la Résistance s’accordèrent pour le désigner comme secrétaire du Comité local de Libération et comme maire, nomination confirmée par les électeurs en mai 1945. Dans le même temps, il fut désigné comme conseiller général. La liste « d’Union républicaine et d’action communale » qu’il conduisait ayant été battue aux élections municipales du 19 octobre 1947, il démissionna du conseil municipal et ne se représenta pas aux élections cantonales.
Jean-Baptiste Albertini abandonna toute activité politique pour se consacrer à sa famille et à son métier.
Par Jacques Girault
SOURCES : Renseignements fournis par la fille de l’intéressé. — L’Éclaireur de l’Ain, 2 janvier 1938.