Par Claude Pennetier
Né 4 novembre 1910 à Paris (XVIIIe arr.), mort le 21 juillet 1999 à Paris ; avocat puis correcteur ; militant de la Ligue des droits de l’Homme et du Parti socialiste.
Pierre Alekan était fils d’un des premiers militants de la Ligue des droits de l’Homme lors de l’Affaire Dreyfus. Lui même adhéra à la LDH à vingt ans et en resta membre jusqu’à sa mort.
Avocat à Paris jusqu’en 1939, il défendit les familles de « fusillés pour l’exemple ». Il milita à la Ligue internationale des combattants de la paix, à Front commun vers 1933-1934 et au Parti socialiste SFIO dans la tendance Gauche révolutionnaire de Marceau Pivert.
Il travailla dans le cinéma pendant la guerre et, avec son frère le cinéaste Henri Alekan, fonda le groupe de résistance « 14-juillet » à Nice. Arrêté par la Gestapo, torturé, il réussit à s’évader et fut responsable clandestin du mouvement « Ceux de la Résistance », sous le nom d’Allard et joua un rôle dans la prise de l’hôtel de ville lors de l’insurrection de Paris.
Pierre Alekan quitta définitivement le barreau et devint correcteur en 1952 (date de son adhésion au syndicat CGT des correcteurs). Il travailla à Combat, pour l’ONU à Genève et à New York, puis au Figaro. Dans ce journal, il fonda un comité anti-OAS en 1962. Pour la suite il soutint la lutte des travailleurs du Parisien libéré.
Militant du IXe arr. de Paris, Pierre Alekan participa activement à la section de retraités du syndicat CGT des correcteurs.
Il fut inhumé le 16 juillet 1999 au cimetière du Montparnasse.
Il était le cousin germain de Jacques Alekan.
Par Claude Pennetier
SOURCES : Entre nous, bulletin de liaison des correcteurs retraités, septembre 1999. — Renseignements communiqués par Marc Alekan. — L’IHTP conserve un fonds Alekan. — Charles Riondet, Le Comité parisien de la Libération 1943-1945, PUR, 2017.