Né le 25 février 1867 à Saint-Amand-Montrond (Cher), mort le 10 octobre 1955 à Bart (Doubs) ; artisan ; militant socialiste du Doubs ; délégué au congrès de Tours (décembre 1920).
Fils de Roger Alloix, journalier, et de Marie Bonnefoy, sans profession, Jean Alloix fut artisan : réparateur de cycles et de motos ; il se maria en mai 1909 à Champey (Haute-Saône) et milita au Parti socialiste. Au 31 décembre 1919, la Fédération SFIO du Doubs avait placé 860 cartes d’adhésion et 6 520 timbres. Neuf mois plus tard, le 30 septembre 1920, il avait été placé 1 400 cartes et 8 901 F de timbres avaient été perçus.
Jean Alloix fut délégué du Doubs au congrès SFIO tenu à Tours du 25 au 30 décembre 1920 ; il détenait 33 mandats. Intervenant le 25 décembre, Alloix s’exprima ainsi (cf. p. 37) : « La Fédération du Doubs votera la motion de la IIIe Internationale Cachin-Frossard, mais au cas où une motion se présenterait, commune avec la motion Longuet ou tout autre, la Fédération du Doubs voterait cette motion à la seule condition d’une adhésion à la IIIe Internationale ». Le vote de la Fédération du Doubs se décomposa finalement ainsi : 60 voix pour la motion Cachin-Frossard, 5 pour la motion Longuet (dite des reconstructeurs).
Membre du groupe socialiste communiste de Bart en 1921, pour autant rien n’indique que Jean Alloix soit ensuite membre du Parti communiste. Il apparaît plutôt dans le sillage de la SFIO.
La situation du Parti était la suivante : 450 cartes placées et 3 500 timbres vendus au 31 décembre 1918 ; 860 cartes et 6 520 timbres au 31 décembre 1919 ; 1 400 cartes et 8 901 timbres au 30 septembre 1920.
Après les grèves de 1920, Jean Alloix fut licencié de son emploi et c’est à cette époque vraisemblablement qu’il monta à Bart un petit atelier de mécanique mais il abandonna quelques années plus tard. Le député socialiste de Montbéliard lui obtint alors une place de gardien de square à Belfort. Retraité, Jean Alloix revint habiter Bart et fut candidat socialiste au conseil municipal.
SOURCES : Compte rendu des congrès de Strasbourg, février 1920 et de Tours, décembre 1920. — Renseignements fournis par les mairies de Saint-Amand et de Bart. — Note de Jacques Girault (renseignements transmis par G. Reverberi, ancien sénateur). — Le congrès de Tours, op. cit.. — Site Filae.