TISSIER François

Né à Ignol (arrondissement de Saint-Amand-Montrond, Cher) vers 1824, François Tissier était célibataire, ne sachant ni lire ni écrire, et sans domicile fixe. Il travaillait en 1851 sur le chantier du chemin de fer de la ligne Nevers-Moulins à Saint-Pierre-le-Moutier (Nièvre), en qualité de terrassier.
Le 29 avril, l’ouvrage manquait par suite du mauvais temps. Tissier et ses camarades, les uns originaires du Cher et de la Nièvre, les autres migrants du Puy-de-Dôme ou de la Haute-Loire, réclamèrent « du travail pour tout le monde ou pour personne ». Faute de preuves, le procureur de la République renonça aux poursuites contre les quatre « meneurs ». Voir Jean Dupont*, Jacques Giraudon*, Pierre Potier*.
Le 2 juin, Tissier était, sur le même chantier, considéré comme le « meneur » d’une seconde coalition, celle-là destinée à obtenir une augmentation des salaires. Les témoins qui l’avaient chargé lors de l’enquête ne le reconnurent pas à l’audience du tribunal de Nevers, le 3 juillet, et le tribunal l’acquitta, alors qu’il infligeait huit jours de prison à quatre de ses camarades. Voir Michel Faulquier*, Claude Fuzet*, Pierre Moigny*, JacquesVincent*.