ANDRÉ Albert [ANDRÉ Eugène, Julien, Albert]

Par Jean Sagnes

Né le 6 septembre 1872 à Nézignan-l’Évêque (Hérault), mort le 27 décembre 1948 à Nézignan-l’Évêque ; tonnelier puis ouvrier agricole et petit viticulteur ; militant socialiste SFIO ; maire et conseiller général.

Albert André ne doit pas être confondu avec Joseph André, originaire de la commune voisine de Pézenas, ouvrier agricole et responsable syndical notamment en 1903 où il assista au Ier congrès de la Fédération des Travailleurs Agricoles du Midi.

Dès le 31 août 1902, A. André représentait le groupe socialiste de Nézignan-l’Evêque au congrès de Cette. Au printemps de 1904, il était élu maire de sa commune d’origine à la tête d’une liste socialiste. Il devait demeurer à ce poste jusqu’au 15 décembre 1941. En 1905, A. André et le groupe socialiste de Nézignan adhéraient au Parti socialiste SFIO. Deux ans plus tard, A. André devenait membre du conseil fédéral de cette organisation comme délégué de la 2e circonscription de Béziers. En 1909, il était désigné au conseil national du Parti socialiste SFIO. La même année, il participait à la fondation de l’hebdomadaire Le Devoir Socialiste dont le bailleur de fonds et l’inspirateur était Édouard Barthe, pharmacien à Cette et futur député de la circonscription. A. André devint le directeur du Devoir Socialiste et un proche d’E. Barthe. En 1913, lors de la constitution de la Fédération des élus indépendants de l’Hérault, qui rassemblait tous les élus du département à l’exception des radicaux-socialistes, A. André fut le secrétaire général de cette organisation.

En novembre 1919, E. Barthe conseiller général sortant du canton de Pézenas, ayant choisi le canton de Saint-Gervais-sur-Mare, A. André fut candidat au conseil général à Pézenas. Il fut facilement élu. Il demeura conseiller général jusqu’en 1940. Pendant de longues années, il fut rapporteur du budget au conseil général de l’Hérault. En 1930 et 1931, il fut vice-président de cet organisme. Le 16 octobre 1932, A. André se trouvait en compagnie de J. Casamia et C. Reboul sur la liste présentée aux élections sénatoriales par le Parti socialiste SFIO. A. André obtenait 220 voix sur 866 votants au premier tour de scrutin. Il arrivait en sixième position et la Fédération socialiste retirait pour le second tour sa candidature, ainsi que celle de J. Casamia, pour assurer la réélection de C. Reboul. Depuis avril 1932, date de sa constitution, A. André était secrétaire de la Ligue des Petits et Moyens vignerons. En 1933-1934, lorsque de nombreux élus socialistes de l’Hérault passèrent, avec E. Barthe et C. Reboul, au PSDF, A. André, sans rompre avec ses amis, demeura au sein du Parti socialiste SFIO. Il était alors à nouveau membre de son conseil fédéral. Le 28 juillet 1940, il transforma son journal Le Devoir Socialiste, organe hebdomadaire du Parti socialiste SFIO en Le Devoir Présent, organe hebdomadaire du Relèvement national, qui entreprit une campagne en faveur de la Révolution Nationale. Cette attitude, ainsi que le serment prêté à Vichy, n’empêchèrent pas A. André d’être remplacé, à la mairie de Nézignan, par une délégation spéciale. À sa mort, en 1948, Le Socialiste, hebdomadaire SFIO de Pézenas, le disait « fidèle à son parti ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article90740, notice ANDRÉ Albert [ANDRÉ Eugène, Julien, Albert] par Jean Sagnes, version mise en ligne le 2 novembre 2010, dernière modification le 28 septembre 2022.

Par Jean Sagnes

SOURCES : Le Devoir socialiste 1909-1940. — Le Languedoc socialiste, 1932. — L’Aube sociale, 1934-1939. — État civil de Nézignan-l’Evêque.

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