ANDRÉ Julien, Joseph

Né le 17 septembre 1874 à Salernes (Var), fils d’un serrurier, Julien André effectua son service militaire dans la Marine et se maria à Toulon en décembre 1909. Il fut admis comme ouvrier temporaire (tôlier à froid) à l’Arsenal maritime de Toulon (Var), le 25 juin 1898 (constructions navales, atelier des bâtiments en fer). Il devint permanent le 15 décembre 1905 et travailla successivement aux ateliers de la grosse chaudronnerie (1906-1908), des bâtiments en fer (1908-1913), de la petite chaudronnerie (1913-1916), des bâtiments de fer (1916-1917) des réparations (janvier-mai 1917) des bâtiments en fer (mai-décembre 1917), puis à nouveau des réparations en janvier 1918. Il était membre de la commission des fêtes du syndicat des Travailleurs du port avant 1914. Le 5 décembre 1918, il arriva en tête lors de l’élection de la commission administrative du syndicat et devint trésorier adjoint. Il avait refusé d’être titulaire puisque les comptes n’étaient jamais à jour. Il était secrétaire de l’Harmonie syndicale et signait les convocations. Il fut réélu à la CA le 10 juillet 1919. Selon la police, le 4 juillet 1919, il avait été partisan de la grève générale « qu’on aurait imposée aux récalcitrants avec des matraques ». Il se rallia au versement d’une journée de salaire par solidarité avec les grévistes de La Seyne. Il fut réélu à la CA le 12 mars 1920, et se rangeait parmi les « révolutionnaires ». À la suite de la grève, il fut révoqué le 10 mai 1920, puisqu’il ne s’était pas présenté depuis le 6 mai.

Toujours membre de la CA du syndicat, il fut un des animateurs du comité d’action pour la réintégration des révoqués.

Il habitait alors la basse-ville, rue du Pomet. Il fut un des quatre délégués des révoqués à demander audience au ministre de la Marine, le 30 août 1924. En vertu de la loi d’amnistie, le préfet maritime proposa sa réintégration « de plein droit », le 2 avril 1925, qui prit effet le 11 mai. Il fut affecté à l’atelier des réparations. Le 21 novembre 1928, il prenait sa retraite et se retirait à Villecroze (Var). Il y mourut le 23 octobre 1953.