TOULOUSE Georges [Dictionnaire Algérie]

Par Louis Botella

Secrétaire de l’Union Force ouvrière (FO) des cheminots d’Algérie (1954-1960).

Membre du syndicat FO des cheminots d’Alger, Georges Toulouse fut élu en mars 1952 secrétaire de l’Union FO d’Algérie. Ce mandat fut renouvelé en 1954 et en 1956. Il fut alors chef dessinateur.

Il fut élu ou réélu, en janvier 1956, membre de la commission exécutive de l’Union départementale d’Alger mais en mars 1957, bien que candidat sortant, il fut battu. Il appartint au syndicat des cheminots de Djelfa.

En septembre 1958, Georges Toulouse écrivit au secrétariat de sa fédération pour lui annoncer son adhésion à l’Union départementale interprofessionnelle FO d’Alger constituée, en dehors de l’UD-FO existante, dirigée par Roger Marçot (Électricité et Gaz d’Algérie), par des éléments provenant plus particulièrement des syndicats de fonctionnaires. Ceux-ci ne voulurent rien avoir à faire avec les dirigeants de l’UD-FO auxquels ils reprochèrent leur neutralité au cours du mois de mai 1958 (création des comités de salut public par les partisans de l’Algérie Française)et leur soutien à la motion votée également en mai par le comité confédéral national FO à Saint-Brieuc en faveur de négociations entre les parties pour résoudre la question algérienne. Cette question fut, une nouvelle fois, examinée par le comité confédéral national de la CGT-FO en octobre 1958.

Il décida que « — la seule UD pouvant représenter valablement Force ouvrière à Alger est celle régulièrement affiliée et ayant tenu un congrès dont les travaux présidés par un secrétaire confédéral se sont déroulés normalement comme la démonstration en a été faite ;

— - que les camarades ayant quitté cette UD doivent la réintégrer sinon ils s’excluent eux-mêmes de l’organisation Force ouvrière... » (Compte rendu de la réunion du 20 octobre 1958 du secrétariat fédéral).

Le secrétariat de la Fédération des cheminots enjoignit à son Union régionale d’Algérie de convoquer Georges Toulouse pour qu’il opte pour l’une ou l’autre UD. Fin octobre, le secrétariat fut avisé que l’intéressé avait décidé de revenir au sein de l’UD « légale », l’autre ayant été dissoute. Le secrétariat fédéral prit acte du choix de Georges Toulouse.

Mais en avril 1959, Georges Toulouse démissionna de Force Ouvrière, reprochant à celle-ci ses contacts avec la CGT.

Il prit part à la création, au printemps 1960, au titre du syndicat libre des cheminots, du CARS (Comité d’action et de rénovation syndicales), constitué par des organisations dissidentes ou exclues de FO et de la CFTC ainsi que par quelques syndicats autonomes. En novembre de la même année, il participa aux travaux du Comité dit de Vincennes à Vincennes (Val-de-Marne). Ce comité rassembla, autour de Georges Bidault et de Jacques Soustelle, la très grande majorité des partisans de l’Algérie française.

En mai 1961, Georges Toulouse fut suspecté par la police d’être proche de l’OAS (Organisation armée secrète). Eut-il des ennuis judiciaires ? Intégra-t-il la SNCF après juillet 1962.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article9082, notice TOULOUSE Georges [Dictionnaire Algérie] par Louis Botella, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 14 octobre 2020.

Par Louis Botella

SOURCES : Arch. Fédération FO des cheminots. — Le Rail syndicaliste, avril 1952, avril 1954. — Le Rail algérien, organe de l’Union FO des syndicats de cheminots d’Algérie, octobre 1953, février 1954 (BNF GR FOL-JO-6893). — Arch. Nat. France Outre-mer, Aix-en-Provence, ALG 91 3 F/111, 3 F/112, 3 F/113, 3 F/118. — Comptes rendus des congrès de 1954 et de 1956 de la CGT-FO. — Arch. de l’Union départementale FO d’Alger (Fonds Roger Marçot, confédération FO). — Notes de Marie-Louise Goergen. — Louis Botella, FO chez les cheminots..., op. cit. La Dépêche quotidienne d’Alger, 28 avril 1959.

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