ANSEAUME Albert, Paul

Par Roland Andréani, Jean Maitron, Claude Pennetier

Né le 5 mai 1886 à Paris (1er arr.), mort le 21 juin 1969 à Sevran (Seine-Saint-Denis) ; clerc de notaire, puis employé municipal ; militant socialiste SFIO d’Eure-et-Loir, puis de la Seine.

D’abord clerc du notaire Liébard, Albert Anseaume était employé à la mairie de Dreux (Eure-et-Loir) lorsqu’il se maria le 10 juillet 1910 dans cette ville, où naquit son fils le 5 mars 1913. Mobilisé en août, il fut blessé le 7 septembre 1914, avec des fractures dont les conséquences allaient justifier en 1935 la proposition d’une pension permanente. Réformé en septembre 1915, il voulut servir jusqu’à la fin de la guerre et contracta le 29 novembre 1916, un engagement spécial qui l’affectait à Dreux et qui fut résilié le 14 juin 1917 pour inaptitude physique, faiblesse et amaigrissement. Dans un rapport du 4 août 1915, le sous-préfet présentait comme « intelligent, travailleur, d’une conduite et d’une moralité irréprochables », celui qui allait être désigné pour être après la guerre, économe de l’hôpital mixte de la ville.
Anseaume avait depuis 1912, assuré le secrétariat du groupe socialiste de Dreux reconstitué après la débâcle financière de la Bourse du Travail en 1911. Réélu secrétaire fédéral par le congrès SFIO d’Eure-et-Loir le 7 septembre 1919, il démissionna le 7 mars 1920 parce qu’il quittait le département. La raison de ce déménagement demeure ignorée comme l’activité professionnelle postérieure. L’hebdomadaire du parti, Le Travailleur d’Eure-et-Loir et de l’Eure du 13 mars rapporte qu’Anseaume « fait ses adieux à la Fédération où il ne compte que des amis. Ses regrets sont atténués par la satisfaction qu’il éprouve à la quitter en pleine prospérité (…) le Congrès bat un triple banc (sic) en l’honneur de notre camarade dont le départ est profondément regretté ». Les effectifs étaient passés de 288 adhérents en 1914 à 495 en 1919 et 530 en février 1920 (comptes rendus des congrès nationaux). Au congrès départemental du 5 décembre 1920 précédant la scission de Tours, Pierre Joseph lut une lettre d’Anseaume, signataire de la motion Jean Longuet-Paul Faure.
Le socialiste militait dans le 2e arrondissement de Paris, tout en travaillant à l’hôpital de Saint-Denis, lorsque candidat en 1930 à la commission exécutive de la fédération SFIO de la Seine sur la liste des « camarades ayant a approuvé le rapport moral », il fut élu suppléant. Une nouvelle candidature en 1931 lui valut de passer titulaire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article90878, notice ANSEAUME Albert, Paul par Roland Andréani, Jean Maitron, Claude Pennetier, version mise en ligne le 2 novembre 2010, dernière modification le 29 juillet 2021.

Par Roland Andréani, Jean Maitron, Claude Pennetier

SOURCES  : Arch. Paris, état civil, 1er arrondissement ; recrutement militaire, classe 1906, 3e bureau, matricule 237. — Arch. Dép. Eure-et-Loir, état civil, Dreux. — Arch. Nat., F7/13601, rapport du sous-préfet de Dreux, 4 août 1915. — Le Travailleur d’Eure-et-Loir et de l’Eure, 13 septembre 1919 p. 1, 13 mars 1920 p. 1, 11 décembre 1920 p. 1. — Le Congrès de Tours, édition critique, op. cit. — Arch. Jean Zyromski, dossier Fédération de la Seine. — Le Populaire, 23 juin 1930 p. 1, 9 juillet 1930 p. 5, 24 septembre 1930 p. 6, 30 juin 1931 p. 6, 8 juillet 1931 p. 6 (BNF Gallica).

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable