ARAT Abderrahmane (ou ARAB Abderrahmane)

Par René Gallissot

Né le 26 mai 1902 à Alger, émigré à Paris, communiste arrêté en 1929.

Par paresse, la police l’a fiché sous le nom d’Arab, mais son nom d’état civil semble être Arat. Abderrahman Arat est un ouvrier algérien émigré en France dans les années 1920. En 1929, il travaille comme cuisinier ou plongeur dans un restaurant à Paris et habite rue du Vert Bois, dans le IIIe arrondissement. Il est arrêté le 24 mars 1929 quand la police fait une descente dans la salle de Clichy où se tient la conférence régionale de la Région communiste de Paris voir Maurice Ancelle ; elle recherche l’émissaire étranger de l’Internationale communiste. Dans la résistance à coups de manches de pioche, un policier est blessé et mourra quelques jours plus tard. La police procède à l’arrestation et à l’internement des 129 délégués communistes présents, dont A. Arat. À cette époque en France, le PC est très réduit et subsiste en partie par son implantation dans l’immigration. Dans un grand discours, place de La Brêche à Constantine, le ministre de l’intérieur, le radical socialiste Albert Sarrault qui fut aussi et sera encore à plusieurs reprises ministre des colonies, vient de proclamer : « Le communisme, voilà l’ennemi ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article90946, notice ARAT Abderrahmane (ou ARAB Abderrahmane) par René Gallissot, version mise en ligne le 2 novembre 2010, dernière modification le 3 novembre 2013.

Par René Gallissot

SOURCE : Arch. Nat. de France, F7/13119, 24 mars 1929.

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