ARIVIELLO Dominique

Par Antoine Olivesi

Né le 26 mars 1890 à Marseille (le 27, selon une autre source) ; employé ; militant socialiste et syndicaliste ; secrétaire général adjoint de l’UD-CGT des Bouches-du-Rhône avant et après la réunification de 1936, puis trésorier ; conseiller prud’homme.

Dominique Ariviello était fils d’un pêcheur originaire de Torre Del Greco (Italie). Pendant la Grande guerre, il combattait sur les fronts de l’Ouest et d’Orient et fut blessé cinq fois, comme il le rappela au cours de la campagne électorale pour les élections au conseil d’arrondissement en juillet 1925 où il fut le candidat du Parti socialiste SFIO dans le 2e canton de Marseille. Il y fut battu par le républicain URD Rouslacroix ; il avait recueilli 869 voix au premier tour et 1 472 au second sur 16 389 électeurs inscrits.

Il consacra sa principale activité au syndicalisme. Il fit tout ce qu’il put pour éviter la cassure syndicale en 1921-1922 puis fut secrétaire de l’Union locale d’unité en 1925. Il fut élu par la suite secrétaire général du syndicat des employés du Gaz (CGT) qui groupait, en 1934, 850 adhérents. En mars 1932, il représentait cette corporation au conseil d’administration de l’UL confédérée. Il devint secrétaire général adjoint de l’UD, en juillet 1934, et fut chargé de la rédaction du Midi syndicaliste. Il était aussi secrétaire du Cartel confédéré des services publics. Il participa, en janvier 1936, au congrès de réunification syndicale et fut élu secrétaire général adjoint de l’UD des Bouches-du-Rhône en remplacement de Chauffard démissionnaire, en novembre 1936. En juillet, il avait abandonné la direction du Midi syndicaliste pour devenir trésorier de l’UD Élu conseiller prudhomme à la fin de l’année 1935, sa désignation fit l’objet d’une manifestation de sympathie de la part de ses camarades socialistes et syndicalistes. Il présida le congrès de l’UL le 28 février 1937 et négocia au nom de l’UD un conflit avec la Compagnie du gaz (grève de 1 200 ouvriers) du 28 février au 1er mars 1938. Il fit campagne pour les candidats socialistes aux élections cantonales de 1937, en particulier dans le 2e canton.

Devant les progrès rapides effectués par les communistes au sein de l’UD-CGT, il prit parti pour la tendance « Syndicats » et signa le 10 avril 1938, un appel en faveur de l’indépendance syndicale que publia, le 13, Le Petit Provençal. Au congrès de l’UD, à la fin juin, il se plaignit de n’avoir jamais été consulté, en tant que secrétaire adjoint, à la CA, pour les décisions importantes et il vota contre le rapport moral. Il ne fut pas, évidemment, réélu.

L’année suivante, au début novembre, après l’exclusion des communistes, il retrouva son poste avec l’équipe des ex-confédérés qui reprit la direction de l’UD-CGT des Bouches-du-Rhône. Il était alors secrétaire du syndicat des contrôleurs du gaz.

Dominique Ariviello s’était marié le 28 avril 1910 à Marseille avec Joséphine, Anna Moni.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article91020, notice ARIVIELLO Dominique par Antoine Olivesi, version mise en ligne le 2 novembre 2010, dernière modification le 28 avril 2021.

Par Antoine Olivesi

ŒUVRE : Nombreux articles dans Le Midi syndicaliste, mars 1932, août 1932, 1er juillet 1935, 15 janvier 1936 (éditorial sur la réunification), 18 mai 1937, novembre 1937, 17 février et 15 mars 1938. — Articles également dans Marseille puis Provence socialiste entre 1936 et 1939.

SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, V M2/282 ; M6/10874 et 11379 ; XIV M 24/62. — Arch. Communales de Marseille, listes électorales de 1933. — Eclairage et Force motrice, octobre-novembre 1930. — Le Midi syndicaliste, janvier, mars, juillet, août 1932, juillet 1934, 15 décembre 1935 (photo), 15 janvier 1936, 14 juillet 1936, 1er novembre 1936, 12 juillet 1937. — Indicateur marseillais, 1936. — Le Petit Provençal, 18, 19, 20 et 27 juillet 1925, 13 février 1934, octobre 1937, 13 avril et 26 juin 1938 ; 14 février et 6 novembre 1939. — Le Petit Marseillais, 1er et 2 mars 1938. — Rouge-Midi 18 décembre 1936. — Monique Tournier, Les grèves dans les Bouches-du-Rhône en 1938 et en 1939, Mémoire de Maîtrise d’histoire, Aix, 1974. — Marie-Antoinette Stagliano Le Midi syndicaliste de 1932 à 1939, id...

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