ARMAND Marcellin

Par Michel Launay

Né en 1882, mort en 1939, syndicaliste chrétien au SECI et à la CFTC.

Marcellin Armand a été le spécialiste des problèmes financiers au Syndicat des employés du commerce et de l’industrie puis à la CFTC. Employé comptable dans plusieurs magasins de nouveauté puis employé de banque M. Armand était un parisien de souche. Il adhéra au SECI dès 1901 à l’âge de dix-neuf ans et devint très vite l’un des militants les plus assidus des cercles d’études mis sur pied par le syndicat pour permettre une première approche des problèmes sociaux et économiques aux jeunes recrues.

Assez tôt, les dirigeants remarquèrent ses étonnantes capacités de comptable et, bientôt, il fut chargé de dresser le bilan financier du syndicat. Il établit alors le rapport annuel au congrès.

Quand vinrent les nouvelles agrégations de syndicats provinciaux vers 1912-1913, c’est lui qui assura la liaison financière avec eux. Son travail consista le plus souvent à rappeler incessamment aux responsables de ces syndicats affiliés au SECI qu’ils devaient une part des cotisations de leurs adhérents au SECI, centre de la Fédération des employés chrétiens.

Lorsque la CFTC fut fondée les 1er et 2 novembre 1919, Armand était tout naturellement désigné pour devenir le trésorier de la Confédération. Pendant près de vingt ans il rapporta au congrès national sur l’état financier de la Centrale ; c’est lui notamment qui lança quand il le fallait les cris d’alarme. Des souscriptions étaient alors organisées. Il fut vigilant au point de rappeler à chaque Union régionale, la part confédérale des cotisations et il fut plus « redouté » des responsables locaux que Tessier ou Zirnheld, respectivement secrétaire général et président de la CFTC. Son scrupule et sa minutie lui valurent le surnom de « Bénédictin du syndicalisme chrétien ».

Très tôt, dès 1920 il fut élu conseiller prudhomme de la Seine et il le demeura jusqu’en 1930. À cette date, la fatigue résultant d’une cruelle maladie qui devait avoir raison de lui, l’obligea à modérer ses activités et il ne se consacra plus qu’aux seules finances de la Confédération. Ses budgets des années 1936 à 1940 furent particulièrement difficiles à établir, les frais étant considérables et les cotisations ne rentrant qu’avec beaucoup de difficultés.

Nommé en 1936 au Conseil national économique, dans la 16e section professionnelle (commerces de l’Alimentation), Marcellin Armand siégea au titre de la Fédération française des syndicats chrétiens d’employés et remit sa démission, sans doute pour raisons de santé, à la fin de l’année 1938.

Au début de la guerre, M. Armand mourut. Il était avec Zirnheld, Verdin, Salvert, Viennet, Despont, Tessier, un des piliers de la première équipe du syndicalisme chrétien en France.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article91041, notice ARMAND Marcellin par Michel Launay, version mise en ligne le 2 novembre 2010, dernière modification le 23 janvier 2019.

Par Michel Launay

SOURCES : Archives CFTC et CFDT — Presse du syndicat des Employés. — Notes de A. Caudron.

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