Par Georges Oved
Commis auxiliaire des Travaux publics, Armengaud fut condamné le 27 avril 1928 à deux ans de prison avec sursis par le Conseil de guerre de Fès pour propagande antimilitariste, ainsi que Faure et Valentin.
Il avait été surpris dans un café de Souk el Arba du Gharb en possession d’un tract intitulé « Brahim travailleur nord-africain » et on avait trouvé à son domicile, outre des exemplaires de ce tract, des journaux et des affiches communistes et antimilitaristes. La presse du Maroc et notamment La Vigie marocaine, informée très incomplètement sur cette affaire, indique qu’Armengaud avait été condamné à six mois de prison.
Par Georges Oved
SOURCES : Service historique de l’armée. Archives de la Résidence générale, notes et lettres du chef de la Sûreté de Kénitra des 24 et 25 février 1928 et du général commandant les troupes du Maroc du 8 juillet 1928. — La Vigie marocaine, 24 septembre 1927 et 25 février 1928. — Sur le tract « Brahim, travailleur nord-africain », remarquable illustration de la propagande antimilitariste des Jeunesses communistes à cette époque, voir G. Oved, La gauche française et le nationalisme marocain, t. 1, p. 342-343.