ARRA Marius, Ange, François

Par Jacques Girault

Né le 18 décembre 1902 à Toulon (Var), mort le 4 avril 1997 à Nîmes (Gard) ; instituteur dans le Var puis inspecteur primaire dans le Gard ; militant du SNI ; militant socialiste SFIO ; adjoint au maire de Nîmes.

Fils d’un préposé d’octroi originaire de Corse, Marius Arra entra à l’École normale d’instituteurs de Draguignan en 1917. Violoniste, il faisait partie de l’orchestre de la ville dirigé par Mondet, directeur de l’école annexe et professeur à l’École normale.

Nommé instituteur au Bourguet dans le canton de Comps, il cessa cette activité en raison de l’éloignement et débuta sa période de service militaire. Il se maria en août 1923 à La Seyne (Var) avec Victoria, Marie Mistral, élève de l’École normale d’institutrices, membre du Syndicat national des instituteurs. Ils eurent un fils. Instituteur à Besse en 1926, le 2 octobre, dans une lettre à Florentin Alziary, il reconnaissait qu’il militait peu et proposait des actions pour l’augmentation des traitements et des indemnités de déplacement. En juin 1931, il refusa de s’abstenir aux commissions du Certificat d’études primaires préconisé par la section départementale du SNI et fut exclu du syndicat.

Nommé directeur d’école au Beausset en 1928, Marius Arra, au début des années 1930, militait dans la section socialiste SFIO. Il fit partie du comité central qui soutenait le candidat Pierre Renaudel aux élections législatives de 1932. En 1934, sur sa proposition, le conseil municipal du Beausset décida la création de la caisse des écoles et du patronage laïque.

Marius Arra devint surveillant à l’école primaire supérieur de Toulon. Admissible en 1937, il obtint le certificat d’aptitude en 1938 et, après avoir effectué un stage à l’École normale supérieure de Saint-Cloud dans la section des inspecteurs primaires, devint inspecteur primaire à Sartène (Corse) en février 1939.

Mobilisé en septembre 1939, sergent-chef, il fut greffier au tribunal militaire de Dakar. Démobilisé, nommé inspecteur primaire à Alès (Gard), il y vécut jusqu’à la fin de la guerre. En octobre 1945, il commença son travail dans la deuxième circonscription de Nîmes (Gard) puis en 1950 il obtint le poste de la circonscription de Nîmes-ville. Il avait été désigné en 1945 pour faire partie du Conseil départemental de l’enseignement primaire. En 1955, il provoqua une campagne de presse au sujet des créations de postes et commença des interventions auprès des élus. L’inspecteur d’académie, après de nombreux incidents (Il l’accusa d’ « indiscrétions » et d’avoir commis de « graves erreurs » dans le but d’obtenir une décoration selon le rapport de l’Inspection générale qui parvint à calmer les esprits), le rétrograda en 1956-1957. Toutefois il continua ses fonctions avec sérieux. Il prit sa retraite en 1966.

Marius Arra, militant socialiste SFIO, à la tête d’une liste pour les élections municipales de 1965, fut élu au deuxième tour après avoir fusionné avec la liste communiste arrivée en tête de la gauche. Il devint adjoint au maire mais sa délégation lui fut retirée le 16 février 1968. Ayant quitté la SFIO, candidat « sans étiquette » aux élections législatives, le 5 mars 1967, dans la première circonscription (Nîmes-Saint-Mamert), il obtint 4 261 voix sur 73 841 inscrits.
Veuf, Arra se remaria en juillet 1960 à Tarascon (Bouches-du-Rhône) avec une jeune directrice d’école. Il était domicilié à Nîmes.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article91139, notice ARRA Marius, Ange, François par Jacques Girault, version mise en ligne le 2 novembre 2010, dernière modification le 21 septembre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F/17/ 28602. — Arch. com. Le Beausset et Nîmes — Arch. H. Alziary. — Presse corporative et locale. — Sources orales.

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