ASPORD Paul

Fils d’un percepteur, Paul Aspord, après des études secondaires puis universitaires à Grenoble où il adhéra au Parti socialiste de France, termina sa formation juridique à Paris et devint avocat à la Cour d’appel tout en continuant son action militante ; il collabora notamment à la revue Le Socialiste.

Introduit par son mariage, en 1918, dans une famille jurassienne, il s’installa en 1921 à Gouailles près de Salins-les-Bains (Jura) pour y prendre en main une exploitation agricole tout en continuant son métier d’avocat dans le département. Dès les élections suivantes, celles de mai 1925, il fut élu conseiller municipal socialiste de la ville de Salins et, réélu, devint adjoint au maire en 1929.

En même temps, dès 1925 et peut-être avant, il militait également à un niveau plus large, rédigeant d’assez nombreux articles pour le journal fédéral Le Jura socialiste et animant des réunions dans plusieurs cantons. C’est ainsi qu’il fut à deux reprises choisi comme candidat SFIO aux élections législatives pour la circonscription de Poligny (Jura) recueillant 1 592 voix sur 12 458 suffrages exprimés en avril 1928 et 1 335 sur 12 338 en mai 1932. En juin 1930, en compagnie d’Étienne Monneret il avait participé en tant que délégué au congrès national du Parti tenu à Bordeaux.

Son rôle semble s’être arrêté là puisqu’à partir de mars 1933 il n’apparut plus au conseil municipal et il démissionna finalement de son mandat en août 1934. Vraisemblablement il quitta la région à la suite de son divorce (mars-mai 1933) ; de toute façon, il ne fut plus question de lui après cette date.