AUDIBERT Jules, Félix, Charles

Par Jacques Girault, Francis Roux

Né le 14 mai 1908 à L’Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse), mort le 20 mars 1985 à Avignon (Vaucluse) ; instituteur dans le Vaucluse ; militant du SNI (membre du bureau national) et de la FEN ; militant socialiste SFIO.

Fils d’un peintre en bâtiment qui mourut au cours de la Première Guerre mondiale, Jules Audibert devint pupille de la Nation le 28 mai 1918. Instituteur à Carderousse, puis à Orange à partir de 1933, il termina sa carrière à Avignon dans les années 1960. Il se maria le 26 avril 1932 à Avignon avec Juliette, Louise Faure, employée des postes, fille d’un secrétaire de mairie.

En 1928, à Carderousse, avec Joseph Cluchier, Jules Audibert fonda la section socialiste et en fut le secrétaire à partir de 1928. En 1933, il succéda à Armel Estève, passé au néo-socialisme, comme secrétaire de la section SFIO d’Orange. Il devait le rester jusqu’en 1947. Il participa à l’organisation du Comité antifasciste d’Orange en 1935 et fut un des rares instituteurs socialiste à approuver Alfred Vaillandet qui demandait aux enseignants de suivre la grève du 30 novembre 1938.

Après la guerre, instituteur à Avignon à partir de 1947, Jules Roux fut élu au conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs et en devint peu après le secrétaire général. Dès lors, il participa aux réunions des congrès et conseils nationaux, intervenant régulièrement sur les questions financières. Le 7 juillet 1954, il se prononça contre toute grève illimitée et souhaita que le SNI définisse son hostilité à la Communauté européenne de défense tout en proposant la perspective d’une action pour le désarmement. Lors du congrès de juillet 1955, il fut membre de la commission des résolutions. En décembre 1955, candidat en douzième position sur la liste « Pour un syndicalisme indépendant et constructif » conduite par Denis Forestier, il fut élu le quatorzième élu. Il participa à la commission corporative où il fut adjoint du président pour les questions corporatives tout en étant membre des commissions de l’Union française et de celle des équipes sociales. A nouveau candidat en 1957, en huitième position sur la « Liste pour un syndicalisme indépendant, réaliste et constructif », réélu au douzième rang, il resta membre des commissions corporative et des affaires d’outre-Mer. Pour le congrès national de 1958 à Brest (Finistère), nommé à la commission des résolutions, il présida la séance du 18 juillet. En décembre 1959, toujours sur la liste majoritaire, il fut le dernier élu du bureau national et en décembre 1960 retrouva la commission des affaires d’Outre Mer, auxquelles s’ajoutèrent les commissions sociale et des œuvres et réalisations sociales. Toutefois, lors de la réunion du BN du 3 mars 1960, sa démission du BN « pour des raisons d’ordre familial » fut enregistrée. En 1962, il signa les motions d’orientation de la majorité pour le congrès national.

Jules Audibert était, en 1958, le secrétaire de la section du Vaucluse de la Fédération de l’Éducation nationale.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article91412, notice AUDIBERT Jules, Félix, Charles par Jacques Girault, Francis Roux, version mise en ligne le 2 novembre 2010, dernière modification le 21 septembre 2021.

Par Jacques Girault, Francis Roux

SOURCES : Arch. Dép. Vaucluse, 1 M 830, 10 M 35. — Notice du DBMOF par F. Roux. —Témoignage de l’intéressé recueilli par F. Roux. — Presse syndicale.

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