AUERBACH Bertrand

Par Jean Gaumont, Gaston Prache

Né le 2 septembre 1856 à Paris (XVIIIe arr.), mort le 25 août 1942 à Paris ; professeur puis doyen à la faculté des lettres de Nancy, historien ; coopérateur.

Elève du lycée Louis-le-Grand, Bertrand Auerbach fut reçu 4e à l’École normale supérieure en 1876, où il eut comme condisciple Gustave Lanson. Licencié, docteur ès lettres en 1877 avec une thèse sur La Diplomatie française à la Cour de Saxe, il devint professeur d’histoire à la faculté des lettres de Nancy, doyen de cette faculté. Auerbach eut une carrière universitaire bien remplie. Il écrivit de 1893 à 1919 de nombreux ouvrages d’histoire et il fut attaché au ministère des Affaires Etrangères pour les questions d’Europe centrale dont il était spécialiste. Il était également correspondant de l’Institut.

Bertrand Auerbach était un militant de l’éducation populaire. Ce fut un actif conférencier de L’Éducation mutuelle U.P. de Nancy. Il fut délégué de l’U.P. au 2e Congrès des Universités populaires Paris 23-24 avril 1905, remplaçant Gabriel Séailles à la présidence de la 2e journée

Pour lutter à Nancy contre le renchérissement de la vie au cours de l’hiver 1913-1914, une coopérative « La Ruche nancéenne » fut créée dont il devint administrateur et président. Il représenta dès lors le mouvement coopératif au conseil d’administration de l’Office national des pupilles de la nation. Il était, en 1919, membre de l’Office technique de la Fédération nationale des coopératives (FNCC). Mis à la retraite peu après la Première Guerre mondiale, il consacra dès lors son activité à la fusion des coopératives nancéennes, puis lorraines. En 1920, il fut élu président de l’Union des coopérateurs de Lorraine, poste qu’il occupa jusqu’en 1931. Il demeura administrateur jusqu’à sa mort, ayant pu échapper aux persécutions nazies contre les israélites.

Il avait appuyé le mouvement lancé par Charles Gide en 1921 pour rallier à la coopération les membres de l’Université de France et signé le « Manifeste » rédigé par le savant économiste coopérateur qu’approuvèrent une centaine d’universitaires. Il participa avec Maurice Caullery à la fondation de la coopérative d’éditions et de librairie : les Presses Universitaires de France, et en fut élu administrateur. Il se chargea d’un rapport sur l’enseignement de la coopération dans l’Université et préconisa dans un article de l’Action coopérative (14 février 1920) l’éducation coopérative dans les trois ordres d’enseignement. Il fit partie de la commission de l’enseignement coopératif créée par la Fédération nationale des coopératives (FNCC) en 1922 et que dirigea Bugnon. « Grande et noble figure d’intellectuel consacré à la science, il honora et servit grandement le mouvement coopératif. » (Jean Gaumont).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article91454, notice AUERBACH Bertrand par Jean Gaumont, Gaston Prache, version mise en ligne le 2 novembre 2010, dernière modification le 21 septembre 2021.

Par Jean Gaumont, Gaston Prache

ŒUVRE : Nombreuses publications depuis 1877 (sa thèse). Dans le domaine qui nous intéresse, retenons : La Dictature du prolétariat en Hongrie du 23 mars au 31 juillet 1919, 1920.

SOURCES : A nos morts, J. Gaumont (préface de Prache). 1944. — Article de J. Gaumont dans Le Coopérateur de France, 1er septembre 1956. — Fonds d’archives J. Gaumont-G. Prache, — Notes de Lucien Mercier.

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