AUNE Antoine, Alexis, Joseph

Fils d’un menuisier, Antoine Aune, menuisier lui aussi, était considéré par la police, en 1923, comme communiste. En fait, il était membre de la section socialiste SFIO depuis sa naissance.

Militant de la Ligue des droits de l’Homme, il présida en février 1922 une réunion organisée par le Parti communiste et l’Union départementale des syndicats CGT. En septembre 1925, il présida aussi une réunion communiste contre la guerre du Maroc. Très proche du Parti communiste, il le manifesta à diverses autres reprises.
Pour l’élection législative de 1924, Aune, membre de la commission exécutive du Comité général varois pour l’élection rouge, présidait le comité local de Brignoles. Il était aussi vice-président de la Caisse d’épargne et président de la société de Secours mutuels « l’Action ».

Aux élections municipales de 1925, Antoine Aune conduisait la liste du Cartel des gauches et obtint le 3 mai, 315 voix sur 1 138 inscrits. À la suite du décès du maire, une élection complémentaire fut organisée pour un siège. Aune avait un seul adversaire communiste et obtint 248 voix, le 22 janvier 1928. Bien qu’arrivé en tête, n’atteignant pas le quart des inscrits, il ne fut élu que le dimanche suivant avec 221 voix sur 1 197 inscrits. Il ne participa à aucune commission municipale. Il était alors vice-président de la Fédération du Var de la Ligue des droits de l’Homme. Le secrétaire fédéral de la SFIO exaltait sa « longue vie de dévouement et de luttes » (Le Réveil du Var), 26 janvier 1928).

Candidat à nouveau en 1929, Aune obtint le 5 mai 430 voix et 322 voix le dimanche suivant pour 1 196 inscrits. Pour le conseil d’arrondissement, la SFIO le présenta et le 14 octobre 1931, il obtint 426 voix sur 2 413 inscrits. Il se retira pour le deuxième tour sans donner de consignes de vote.

Le 5 mai 1935, toujours sur la liste SFIO, il obtint 279 voix sur 1 416 inscrits. Il avait été réélu vice-président de la Fédération varoise de la Ligue des droits de l’Homme.