AYMARD Édouard, Jules

Par Vincent Flauraud, Jean Maitron, Claude Pennetier

Né le 27 décembre 1907 à Aurillac (Cantal) ; mort en janvier 2002 ; employé des PTT ; secrétaire de la Région communiste du Cantal.

Petit-fils d’ouvriers agricoles, fils d’un employé de banque et d’une ouvrière, Édouard Aymard fit ses études au cours complémentaire de la rue Lacoste à Aurillac avant d’être reçu au concours du surnumérariat des PTT. Il exerça à Paris, où il milita au syndicat unitaire (CGTU), puis à Aurillac (Cantal).

L’agent des postes adhéra au Parti communiste et joua un rôle actif à partir de 1934. Il présida un meeting antifasciste dans sa ville le 9 juin 1934, puis participa à la liste communiste lors des élections municipales de mai 1935. Devenu secrétaire régional en 1936, Aymard se présenta aux élections législatives du 26 avril 1936 dans l’arrondissement de Saint-Flour-Murat et obtint 1 318 voix (6,18 % des inscrits) contre 668 au socialiste L. Talandier (3,13 % des inscrits). Contribuant ainsi à l’élimination du député sortant de droite, Stanislane de Castellane, et se désistant en faveur de Maurice Montel, candidat « républicain radical indépendant » finalement élu, Aymard hérita de cet épisode le surnom de « tombeur de Castellane ». À la même époque, il prit part, aux côtés de Maurice Dage et Michel Leymarie, à la fondation du Cantal ouvrier et paysan, l’organe du PC cantalien.

Aymard demeurait secrétaire régional en 1939. Le Parti groupait alors 700 adhérents répartis en 31 cellules locales et 2 cellules d’entreprise.

Aymard était parfois invité à assister aux réunions du Comité central du Parti communiste car « de retour du Comité central du 22 et 23 juillet » 1937 il en fit le compte rendu. En avril 1938, il assurait le secrétariat du comité départemental d’aide à l’Espagne républicaine.

Mobilisé, E. Aymard fut traduit devant un tribunal militaire comme militant communiste, mais « absout, car considéré par son capitaine comme son meilleur sous-officier », et il fut alors proposé pour le grade de sergent-chef. Prisonnier de guerre en Alsace, il ne fut libéré qu’en 1945. Il reprit alors quelque activité à la fédération cantalienne du PC, dressant par exemple le bilan des élections cantonales et générales lors d’une réunion du comité fédéral en novembre 1945.
Mais il quitta bien vite le Cantal, muté comme receveur à Surgère, en Charente-Maritime, puis à Romilly-sur-Seine, dans l’Aube. Il ne regagna Aurillac que pour sa retraite, reprenant alors sa place dans sa cellule, comme trésorier. « Militant à la parole convaincante, très attaché à son parti, (…) il n’hésitait pas à exprimer son désaccord sur certains aspects de la politique soviétique ».
Edouard Aymard est mort à 94 ans, et a été inhumé civilement au cimetière de Saint-Cernin (Cantal) le 14 janvier 2002.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article91664, notice AYMARD Édouard, Jules par Vincent Flauraud, Jean Maitron, Claude Pennetier, version mise en ligne le 2 novembre 2010, dernière modification le 9 mars 2018.

Par Vincent Flauraud, Jean Maitron, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Dép. Cantal, 7 M. — Le Socialiste (Cantal), 1934-1936. — Le Cantal ouvrier et paysan, 1936-1938, 30/09/1944, 24/11/1945, 19/01/2002.

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