GACIOT Jean

Jean Gaciot était le fils naturel d’Élisabeth Gaciot, de Corneilla-de-la-Rivière, commune de la plaine du Roussillon. Il s’établit dans un village voisin, Baixas, où, avant 1914, les guesdistes s’étaient solidement implantés. Il épousa Françoise Torreilles.

En 1919, une liste socialiste homogène se présenta aux élections municipales à Baixas. Sa victoire devait parachever le patient travail d’implantation effectué par les socialistes au début du siècle. Mais l’élection des socialistes à la mairie de Baixas lors du scrutin de novembre-décembre 1919 ne se fait pas, toutefois, sans ambiguïtés. En effet les socialistes préférèrent se présenter sous l’étiquette « anciens combattants ». Pendant la campagne, ils proclamèrent leur refus du bolchevisme, alors que pourtant, certains des candidats, socialistes de Baixas seront de fervents partisans de l’adhésion à l’Internationale communiste au moment de la préparation du congrès de Tours. Dans l’Indépendant du 1er décembre 1919, les socialistes de Baixas pouvaient écrire : « On nous a traités de socialistes bolchévisants. Bolchévistes quand on s’est fait casser la figure cinq années durant. Bolchévistes ! quand, revenant du front aux périodes de détente avec de nouvelles étoiles et palmes constellant nos poitrines, amis et adversaires d’avant-guerre venaient étreindre nos mains avec effusion comme pour nous remercier de les avoir sauvés. Bolchévistes ! quand nous arrivions de l’ambulance, des hôpitaux, meurtris par la souffrance, défigurés par les balles et les éclats d’obus ? Ah ! Que ce sont là de basses insultes. »

À l’issue de ce scrutin, où tous les socialistes furent élus, Jean Graciot devint adjoint au maire. Il le demeura jusqu’en mai 1925.

Le maire élu le 10 décembre 1919 était Jules, François Bonzoms-Farines. Jules Bonzoms-Farines était le fils de François Bonzoms, boucher à Baixas et de Marguerite Farines. Il naquit à Baixas le 21 mars 1892 et mourut à Villejuif (Val-de-Marne) le 17 juillet 1977 où sa fille s’était installée pour des raisons professionnelles.

Jules Bonzoms-Farines présida un conseil municipal homogène de vingt-et-un membres. Il ne se représenta pas aux élections municipales de mai 1925 où un autre socialiste, Jacques Frigola* devint maire de Baixas.