Par Gilles Morin, Claude Pennetier
Né le 19 mars 1910 à Tarbes (Hautes-Pyrénées), mort le 26 juin 1981 à Tarbes (Hautes-Pyrénées) ; instituteur ; militant socialiste SFIO ; secrétaire de la section de Tarbes ; secrétaire de la fédération des Hautes-Pyrénées.
Fils de Paul, employé de commerce, et de Marie Dulac, lingère.
Élève de l’École normale de Auch, André Gaillard fut nommé à Auriébat en 1932 puis à Sarriac-Bigorre. Très tôt militant socialiste de Tarbes, il était secrétaire de la Fédération des jeunesses socialistes des Hautes-Pyrénées en 1932 (voir Charles Debat dont il était très proche, et René Discomps). Pendant la guerre, il profita de sa position de secrétaire de mairie de Sarriac-Bigorre pour faire des faux papiers à des recherchés qui voulaient passer en Espagne. Il fit un cache d’armes qu’il conserva jusque dans les années 1970. Il les remit alors aux autorités compétentes. Toujours en contact avec des militants socialistes, il était souvent absent de sa commune. À l’occasion d’une de ses absences, son logement de fonctions fut pillé par des hommes masqués et armés qui, dit la famille, "se rachetèrent une conduite dans la Résistance à la Libération". André Gaillard refusa de demander la reconnaissance de son action résistante après la guerre.
Membre du bureau fédéral SFIO des Hautes-Pyrénées, il représenta son département dans plusieurs congrès nationaux. Installé à Tarbes en 1948, il fut un des animateurs de la section de la ville. Il fut candidat aux municipales en 1953 et 1959 sur la liste menée par Marcel Billières.
André Gaillard était membre du bureau fédéral SFIO en octobre 1958 et juin 1961 et secrétaire la de section de Tarbes en 1959 et 1964. Il contribua au changement de secrétaire fédéral en 1956 avec Jean Marcheix et en 1964 avec Marcel Billières.
Il était l’un des trois co-secrétaires fédéraux en octobre 1964, avec Joseph Cambours et Jean Bousquet, triumvirat qui voulait faire obstacle à André Guerlin. Au congrès fédéral de mai 1965, il vit la direction fédérale être conquise par André Guerlin et fut éliminé de la liste municipale. En désaccord avec la fédération, il s’éloigna du Parti socialiste SFIO.
André Gaillard était également un militant associatif : chef de la chorale Ibos, bénévole auprès de la caisse départementale du Crédit agricole. Il fut syndicaliste de l’enseignement sans qu’on en sache plus sur ses éventuelles responsabilités.
Il s’était marié le 15 juillet 1933 à Tarbes (Hautes-Pyrénées) avec Andrée Denis.
Par Gilles Morin, Claude Pennetier
SOURCES : Arch. Nat. F/1cII/562 ; 19770286/21. — Arch. Dép. Hautes-Pyrénées, registre de délibaration de la commune d’Auriébat. — Archives de l’OURS, dossiers Hautes-Pyrénées. — Archives de la FJJ, 72 EF, 64-67. — La Bigorre socialiste, septembre 1932. — Notes de Julien Gaillard, son petit-fils. — État civil.