GAMBIER Gaston, Aimé, Eugène

Par Daniel Grason

Né le 3 mai 1907 à Dieppe (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; menuisier ; volontaire en Espagne républicaine ; résistant.

Fils de Georges Eugène Gambier, instituteur, et de Marie-Thérèse Doinelle, sans profession, Gaston Gambier s’était marié le 26 mai 1931 à Megève (Haute-Savoie) avec Suzanne Alice Bimon, sans enfant, le couple vivait 21 passage Trubert-Bellier à Paris (XIIIe arr.). Il adhéra au Parti communiste dans l’élan du Front populaire, en 1936 à une cellule du XVIIIe arrondissement. Il alla combattre en Espagne dans les Brigades internationales du 19 novembre 1936 à septembre 1937 et fut commissaire politique aux services de transmissions de la XIIIe Brigade internationale.
Il exerçait sa profession dans son atelier du 6 rue Pierre-Leroux à Paris (VIIe arr.), il travaillait à façon pour des particuliers. Mobilisé lors de la déclaration de guerre, il déserta… arrêté, il comparut le 6 février 1940 devant le Tribunal militaire de Nancy qui le condamna à cinq ans de prison. Il fut gracié de sa peine en mars 1943. Des inspecteurs de la BS1 le repérèrent en novembre 1943 au cours d’une filature.
Il fut arrêté le 9 décembre 1943 vers 9 heures par des inspecteurs de la BS1 à proximité du domicile de François Kervarec au 47 boulevard de la République à La Garenne-Colombes. Ce dernier qui imprimait des tracts pour le Parti communiste clandestin a été également interpellé.
Lors de son interrogatoire, il reconnut que depuis juillet 1940, il ne travaillait plus régulièrement et contribuait à la diffusion de la propagande clandestine. Il expliqua qu’il fabriquait des caisses en bois qui servaient au transport des tracts. Il devait construire chez François Kervarec un petit hangar en bois dont il ignorait le futur usage.
Son atelier a été perquisitionné, les policiers découvrirent le bâti d’une machine à imprimer et quelques tracts, ainsi qu’un cliché à en-tête intitulé « La Voix de la France ».
Le nom de Gaston Gambier n’apparaît pas sur les listes des déportés, il a été homologué au titre de la Résistance intérieure française et en tant que Déporté, interné et résistant. Il a été probablement interné.
Gaston Gambier fut en rapport avec l’AVER de 1958 à 1966, il habitait alors à Paris (XIXe arr.).

Il divorça en décembre 1961 pour se remarier le 5 décembre 1970 à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine) avec Odette Madeleine Crème.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article92013, notice GAMBIER Gaston, Aimé, Eugène par Daniel Grason, version mise en ligne le 1er mars 2017, dernière modification le 30 juillet 2018.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. AVER. – Arch. PPo. GB 090 BS1. – Bureau Résistance GR 16 P 241206. – Le XIIIe arrondissement de Paris du Front populaire à la Libération, Paris, 1977, p. 57. — État civil en ligne cote 4E 13327, vue 148.

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