Né le 7 mai 1895 à Boussac-Bourg (Creuse), mort le 26 août 1962 à Mauriac (Cantal) ; cheminot révoqué puis chef de chantier et garde-champêtre ; militant communiste de l’Allier puis socialiste du Cantal.
Fils d’un cheminot, titulaire du CEP à 12 ans, bon élève, Raymond Gardivaux fut employé chez un clerc de notaire à Boussac-Bourg, jusqu’à son engagement dans l’armée au début de Première Guerre mondiale. Sergent dans l’infanterie, il aurait , étant au front, eut des correspondances avec des socialistes de l’arrière. Blessé au bras gauche, il revint avec la Croix de guerre et la Médaille de Verdun.
Entré aux chemins de fer, il fut révoqué après les grèves de février et mai 1920.
Lors de la réunion de l’UL-CGTU tenue à Montluçon (Allier) le 13 décembre 1922, il fut procédé au remplacement de Raymond Gardivaux, des Jeunesses communistes, comme secrétaire ; l’intérim avait été assuré par Chaumeil. Martin, ouvrier à l’usine Dunlop. accepta le poste de secrétaire. L’UL avait été constituée le 21 mars 1922 avec huit syndicats.
En juin 1922, Gardivaud était secrétaire administratif du Travail, l’hebdomadaire du Parti communiste mais il partit fin 1922 pour le Cantal.
Il se maria en 1925 avec Jeanne Lacoste, d’une vieille famille de Mauriac. Le couple eut quatre enfants.
Chef de chantier et tenancier d’un petit bar, Raymond Gardivaud devint garde-champêtre à Mauriac et exerça jusqu’en 1955.
Militant socialiste de Mauriac (Cantal), Raymond Gardivaux siégeait à la commission administrative de la fédération départementale en 1935 et à la commission exécutive en 1936, comme secrétaire adjoint chargé de l’arrondissement de Mauriac. En mars 1937, il fut cité devant le juge de paix par le Parti social français. Gardivaux assurait le secrétariat de la section SFIO de Mauriac en 1938 et prit la parole dans une réunion contre les décrets-lois dans cette ville le 29 novembre 1938.
Il fut résistant pendant la Seconde Guerre mondiale dans la région de Mauriac.
Raymond Gardivaud reçut la Légion d’honneur en 1961.
Il est mort le 26 août 1962 à Mauriac.
SOURCES : Arch. Nat. F7/12970, rapports des 9 mars et 19 décembre 1922. — Le Socialiste (Cantal), 1935-1937. — Le Cantal ouvrier et paysan, 1936-1938. — Témoignage de son fils René Gardivaud, 2020.