GARIN Antoine

Par Maurice Moissonnier

Né le 9 décembre 1876 à Lyon 6ème, mort le 26 février 1951 à Lyon 3e ; ouvrier métallurgiste à Lyon (Rhône) ; syndicaliste CGT.

Antoine Garin (1919)
Antoine Garin (1919)
cc Arch. Nat. F7/13775

Antoine Garin était fils de Jean-Marie Garin qui était né en 1846 et qui avait neuf enfants. Parmi eux Claudius Garin*, né en 1894, militant anarchiste lyonnais. SElon celui-ci, Antoine Garin était anarchiste.

Métallurgiste à Lyon, Antoine Garin était ouvrier chez Hotchkiss et demeurait à Villeurbanne (Rhône). Militant de la CGT, il était, en 1916, secrétaire du syndicat des Métaux de Lyon. Minoritaire, en relation avec Raymond Péricat et Alphonse Merrheim, il joua un rôle important pendant les grèves de 1918 à Lyon et il fut sanctionné. Réformé, il fut repris et envoyé aux armées. En 1919, il retrouva son poste syndical. Le 12 septembre 1919, au IVe congrès national de la Fédération des Métaux (cf. p. 242), il déclara : « on voudrait peut-être laisser supposer que nous ne sommes pas des partisans de l’unité, que tous nos efforts tendent à chaque instant à briser cette unité. Je me suis déjà expliqué au congrès dernier lorsqu’on disait que nous voulions une scission [...] Je suis au nombre de ceux qui s’élèvent contre toute scission et qui disent qu’il faut maintenir l’unité de bataille au sein de l’organisation que nous devons défendre ».

Antoine Garin fut un des membres fondateurs du groupe lyonnais du CRRI. Dès septembre 1915, il soutint la conférence de Zimmerwald dont il distribua des brochures dans son syndicat et appela à développer l’action contre la guerre dans le Rhône. Il adhéra ensuite au comité de la IIIe Internationale dès sa création en mai 1919.

En février 1920, Antoine Garin dirigea une puissante grève des métallurgistes lyonnais. Le 19, lors d’un meeting il exalta l’exemple des Révolutions russe et hongroise et exprima l’idée qu’en France, avec un peu de bonne volonté, on pourrait arriver au même résultat. Ceci ne l’empêchait pas de mener avec le préfet des négociations dont il ne parvint pas à faire entériner les résultats par les grévistes.

En octobre 1920, il quitta Lyon pour occuper à Marseille un emploi de gérant de coopérative. Il fut délégué aux XIVe et XVe congrès de la CGT (Lyon et Orléans) où il soutint les thèses minoritaires par ses votes.

Toujours, selon son frère Claudius, il serait devenu communiste et conseiller municipal.

Entre 1914 et 1923, on trouve dans les archives municipales un seul Antoine Garin à Villeurbanne, r : né le 9 décembre 1876 à Lyon 6ème, employé aux tramways chez OTL (Omnibus et Tramways de Lyon) demeurant n°30 rue de la Reconnaissance.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article92179, notice GARIN Antoine par Maurice Moissonnier, version mise en ligne le 2 novembre 2010, dernière modification le 18 octobre 2022.

Par Maurice Moissonnier

Antoine Garin (1919)
Antoine Garin (1919)
cc Arch. Nat. F7/13775

SOURCES : Arch. Nat. F7/13613 ; Arch. Nat. 19940448/66 dossier 5801 — Arch. Dép. du Rhône, 10 M/81/83. — AMV 1K44. — Compte rendu du IVe congrès de la Fédération des Métaux, 11-12 septembre 1919. — Renseignements communiqués par son petit-neveu maternel, Alain Moreau, cinéaste. — Le prolétaire lyonnais, n° 28, 05 juin 1919 (note de François Ferrette). — État civil.

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