Par Michel Dreyfus
Membre du Parti communiste, confectionneuse pour hommes, Françoise Garnier militait dans le syndicat unitaire de l’habillement. Dès la parution du journal L’Ouvrière, « organe des travailleuses manuelles et intellectuelles » impulsé par le Parti communiste à partir de 1922, Françoise Garnier s’occupa de sa diffusion. Le 7 novembre 1926 elle fut élue au conseil des prud’hommes où elle représenta le syndicat unitaire de l’habillement (elle le demeura jusqu’en 1938) ; elle fut également élue la même année 1926 à la commission exécutive de la Confédération générale du travail unitaire du vêtement. Tout en menant ses activités, elle militait aussi au Comité intersyndical du XIIIe arrondissement.
Employée à la mairie d’Ivry, Françoise Garnier se refusa en 1932 à respecter l’accord conclu entre le PC et la CGTU pour que les élus prud’hommes reversent leurs appointements de conseillers à la caisse de la Fédération syndicale, accord accepté par tous les candidats. Bruneau, nouveau secrétaire fédéral était vainement intervenu.
En 1935, elle se trouvait à la tête de la Fédération du vêtement de la CGTU. Lors de la réunification avec la CGT, elle fut élue à la commission administrative du syndicat de l’habillement avec Georgette Bodineau* également unitaire alors que Andrée Dulac* et Lucie Mahé* représentaient les confédérés. La commission administrative de ce syndicat comprenait en outre neuf hommes.
Par Michel Dreyfus
SOURCES : L’Ouvrière, n° 220, 25 novembre 1926. — CGT Fédération d’industrie des travailleurs du vêtement de l’habillement de France et des colonies, congrès national de fusion, décembre 1935 cité par Agnès Denis : Les femmes et le syndicalisme dans la Fédération CGT de l’habillement (1936-1946), mémoire de maîtrise, Paris I, 1981. — Agendas de la Bourse du Travail de Paris.