GAROT Jean [GAROT Charles, Claude, Jean]

Par Michel Blondan, Jacques Girault, Gilles Morin

Né le 27 décembre 1905 à Champlitte (Haute-Saône), mort le 15 juin 1978 à Dijon (Côte d’Or) ; instituteur ; militant syndicaliste du SNI (1933-1938) ; secrétaire adjoint de l’Union départementale CGT (1937-1939).

Fils d’un employé à la mairie de Dijon, Charles Garot, instituteur en Côte-d’Or, élu au conseil syndical de la section départementale du Syndicat national (CGT) en 1929, était délégué à la Fédération des fonctionnaires en 1930. Secrétaire général de la section départementale du Syndicat national des instituteurs à partir de 1933 puis à l’unification en novembre 1935, il le demeura, en fonction des statuts, pendant trois années. En 1938, devenu secrétaire adjoint, il était plus spécialement chargé de la propagande. Élu en 1935 comme membre du conseil départemental de l’enseignement primaire, il était réélu en 1938. Délégué en 1936 à l’Union départementale CGT, il en devint le secrétaire adjoint en 1937.

Non affilié à un parti politique, militant pacifiste, il était partisan de la paix à tout prix et fut munichois, ce qui l’amenait à s’opposer aux communistes.

Mobilisé et prisonnier de guerre en juin 1940, mis en congé de captivité le 2 novembre 1942, il revint à Dijon où il exerça les fonctions d’instituteur à l’école Darcy (aujourd’hui Ecole primaire Darcy-Mauchaussé, en hommage à une famille d’enseignants dijonnais, particulièrement éprouvée, qui prit une part active à la Résistance dans les rangs de Libération-Nord et d’Agir).

Engagé dans le réseau CND-Castille en janvier 1943 comme agent de liaison et d’information, en relation avec Georges Lapierre*, Garot fut arrêté par le SD, le 2 mars 1943, à 6 heures du matin, à son domicile, 20 rue du Chaignot, à Dijon. Interné à Dijon jusqu’au 23 avril, transféré à Fresnes, d’où il fut libéré le 23 juillet 1943, il retrouva son poste d’instituteur qu’il occupa jusqu’à la Libération. Bardollet, de la Fédération des métaux, et René Château* intervinrent en sa faveur.

Charles Garot fut l’un des 24 membres du Comité départemental de Libération, présidé par Claude Guyot, qui comptait, à l’origine 17 membres, avant d’être élargi à 24, la candidature de Charles Garot ayant été avancée pour représenter le syndicalisme libre.

Charles Garot n’eut plus de responsabilité militante au sein du SNI après la guerre.

Marié en juin 1930 à Bligny-sur-Ouche (Côte d’Or), divorcé en 1949, il se remaria en juin 1950 à Dijon avec une institutrice.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article92237, notice GAROT Jean [GAROT Charles, Claude, Jean] par Michel Blondan, Jacques Girault, Gilles Morin , version mise en ligne le 2 novembre 2010, dernière modification le 8 décembre 2018.

Par Michel Blondan, Jacques Girault, Gilles Morin

SOURCES : Service historique de la Défense, Vincennes, Bureau Résistance, 16P 244318 (dossier individuel d’homologation). — SHD, Caen, BAVCC, dossier d’interné-résistant. — Arch. Dép. Côte-d’Or, versement ONAC-21, Combattant volontaire de la Résistance. — Arch. IHS, fonds René Château/5. — L’Ecole libératrice. — Renseignements fournis par Odette Jarlaud*. — Guyot (Claude), Historique du Comité départemental de la Côte-d’Or, sl, l’auteur, 1962, p. 117, 123-124, 135- 136. — Annuaire des médaillés de la Résistance française.

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