GARRO André, Fortuné

Par Jacques Girault

Né et mort à La Seyne (Var), 4 juin 1875-30 septembre 1942 : marié ; père d’une fille : agent technique à l’Arsenal maritime ; socialiste SFIO puis communiste (1936) ; conseiller municipal de La Seyne (1919-1940).

Son père était d’origine italienne (Piémont). Il participa aux travaux de percement du canal de Suez. Indiqué ouvrier riveur lors de sa naissance, son fils reçut les sacrements catholiques. Garron obtint le Certificat d’études puis rentra à l’Arsenal maritime comme charpentier de marine. Après son service militaire dans les Dragons, passé dans un bureau d’études, il devint agent technique à la direction des constructions navales (dessinateur). Il prit sa retraite en 1931 comme agent technique principal de première classe. Marié à La Seyne en décembre 1910, remarié en janvier 1913, il s’y remaria en juillet 1939. Musicien (il jouait du buggle), membre de la société musicale « La Seynoise », il fut un des fondateurs du groupe, les « Cigaloun Seignen » au début des années 1930 et devait le présider.

Socialiste SFIO candidat aux élections municipales le 5 mai 1912 sur la « liste du Parti ouvrier socialiste d’intérêt local et de représentation proportionnelle », il obtint 512 voix sur 4 329 inscrits. Sur la liste d’« Action républicaine et socialiste, Bloc des gauches », il obtint, le 30 novembre 1919, 1 249 voix sur 4 760 inscrits et fut élu, le dimanche suivant avec 1 551 voix. Membre de la commission de l’Instruction publique, il fut délégué sénatorial et siégeait au bureau du scrutin sénatorial, le 11 janvier 1920. Réélu le 2 mai 1925, sur la « liste rouge du Cartel » avec 2 407 voix sur 4 667 inscrits, il faisait partie de la commission des travaux. Membre de la SFIO, il fut réélu le 5 mai 1929, avec 2 172 voix sur 5 077 inscrits sur la liste « SFIO et d’union des rouges ». Toujours membre de la commission des travaux, il ne suivit pas la majorité des élus dans l’autonomie à la fin de 1933. Il dut alors, soit rester à la SFIO, soit la quitter. Aussi la presse socialiste le présentait comme « sympathisant SFIO ». Il fut réélu conseiller municipal, le 12 mai 1935, avec 2 535 voix sur 5 893 voix après avoir obtenu 1 521 voix le dimanche précédent. Toujours membre de la commission des travaux, il devint membre du conseil d’administration du bureau de bienfaisance. Il était aussi délégué à la commission locale professionnelle et devait siéger au conseil d’administration de l’Institution municipale des pupilles seynois à partir de février 1935.

Depuis longtemps, il sympathisait avec les communistes dont il lisait la presse. Il habitait rue V.-Hugo, à côté du commerce du dirigeant local du PC, Cresp*. Son gendre Gireaudeau* était communiste. En avril 1936, Il siégeait au bureau d’une réunion du Comité Amsterdam-Pleyel ; deux mois plus tard, il était au bureau d’une réunion communiste. La police annonçait alors son adhésion au Parti communiste dont il devint membre du comité de la section à la création de celle-ci.

Le 23 février 1940, il fut déchu de son mandat électif. En octobre 1940, la police le surveillait.

Garro mourut peu après ; ses obsèques furent civiles.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article92277, notice GARRO André, Fortuné par Jacques Girault, version mise en ligne le 2 novembre 2010, dernière modification le 2 novembre 2010.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Var, 2 M 4.11 : 2 M 7.24.3 ; 2 M 7.30.3 : 2 M 7.31.1 ; 2 M 7.35.3 ; 4 M 59.4.3 ; 4 M 59.4.4 ; 18 M 91 ; 3 Z 2.6 ; 3 Z 3.40 ; 3 Z 4.20 — Arch. Troisième région mar. 1 E4 1065. — Arch. Com. La Seyne. — Presse locale. — Renseignements fournis par Monsieur A. Gireaudeau, son petit-fils.

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