GASTAUD François

Fils d’un cafetier, F. Gastaud était socialiste et fut élu au conseil d’administration de la section SFIO de Toulon, le 18 décembre 1911. Marié à Marseille en novembre 1901, il habitait le quartier d’Aguillon à l’Est de Toulon.

Secrétaire du syndicat des ouvriers typographes de Toulon dont il anima la grève en décembre 1920, membre du conseil d’administration de la Bourse du Travail de Toulon, réélu en avril 1920, il fut élu au conseil d’administration de l’Union départementale CGT, le 8 février 1920. Était-il déjà membre du conseil d’administration ? Nous n’avons pu le déterminer. Il fut certainement élu à la responsabilité de la trésorerie. Le 30 avril 1920, il lançait un appel pour la constitution d’un syndicat des tramways dont il assurait le secrétariat.

F. Gastaud animait alors le courant favorable à la majorité (Jouhaux) du syndicat. Pendant l’automne de 1920, il écrivit dans la presse locale des articles critiques à l’égard des minoritaires : par exemple, « nous nous demandons pour le compte de qui travaillent les minoritaires ». Il fit partie du comité d’action pour la propagande en faveur de la théorie majoritaire, créé le 5 novembre 1920, après de nombreux appels dans la presse à partir du 15 octobre.

Le conseil municipal de Toulon le désignait comme suppléant pour la commission chargée de la révision annuelle de la liste des assurés (loi sur les retraites ouvrières et paysannes). Candidat CGT aux élections prud’homales, le 21 novembre 1920 (section industrie, 4e catégorie), il était élu, au deuxième tour, avec 35 voix. À partir de 1920, il était présenté comme secrétaire du syndicat des ouvriers du Livre de Toulon. Est-ce une autre appellation du syndicat des typographes ? Il ne fréquentait plus les réunions socialistes depuis la guerre. Faisait-il toujours partie de la SFIO ? Nous n’avons pu faire la lumière sur ces deux questions. Le 4 mars 1921, Gastaud fut réélu au conseil d’administration de la Bourse du Travail de Toulon. En mai 1911, il fut proposé comme membre de la commission paritaire de la section municipale de l’Office de placement de la main-d’œuvre. Le 11 septembre 1921, lors du congrès préparatoire au Conseil confédéral national, il opposa à Nebout, qui refusait l’exclusion de la CGT des membres des CSR, le respect de la discipline confédérale. Battu par 15 mandats contre 8, il quitta la salle avec d’autres militants majoritaires. Au congrès de l’Union départementale à Toulon, le 20 novembre 1921, il ne présenta pas le rapport financier car il ne venait plus aux réunions du conseil d’administration. Arrivé au congrès en retard, il se déclara prêt toutefois à fournir des comptes.

Gastaud, à partir du 16 janvier 1922, occupa le poste de secrétaire général de l’Union départementale majoritaire, responsabilité qui lui fut confirmée officiellement après le congrès de naissance de la nouvelle CGT dans le Var, le 25 janvier. Constamment réélu comme secrétaire général, il participa à tous les congrès de l’Union départementale en 1923.

En mars 1925, Gastaud, directeur des Cours professionnels de typographie de Toulon, était candidat aux fonctions non rétribuées d’inspecteur de l’enseignement technique.

Toutefois, Gastaud devait cesser son activité peu après. La réunion du conseil d’administration de l’Union départementale du 18 octobre 1925, après avoir constaté qu’il fallait le remplacer au poste de secrétaire général puisqu’il était « alité depuis longtemps », lui alloua la somme de 500 francs. Le 4 septembre 1925, à la réunion du conseil d’administration de l’Union départementale, son décès avait été annoncé.