GAUDRY Émile, Victor

Fils d’un domestique et d’une épicière, grand mutilé de guerre, Émile Gaudry était employé civil au bureau de recrutement militaire d’Orléans (Loiret). Syndicaliste, il participa au congrès départemental de la CGTU à Orléans le 11 janvier 1925. Gaudry militait activement à l’ARAC et au SRI dont il assura le secrétariat départemental en 1927-1928. Il siégeait au comité régional communiste en 1926 et occupait la fonction de trésorier du comité électoral du Loiret en 1928 et de trésorier régional en 1932. À cette dernière date, Gaudry était secrétaire de la cellule des employés civils des Établissements militaires groupant une dizaine d’adhérents. Le PC le présenta aux élections municipales de mai 1935, en sixième position de la liste BOP, au conseil d’arrondissement dans le canton de Sully-sur-Loire en janvier 1936 (168 voix, 10,5 %) et à Orléans-est en octobre 1937. Il siégeait à la commission de contrôle départementale de Paix et Liberté en juin 1938. Gaudry était administrateur de l’hebdomadaire communiste régional Le Travailleur en 1937-1938.

Il fut arrêté Lavenaud commune de Savignasc de Nontron (Loiret) en août 1940 puis interné administrativement. Il arriva au camp de Chibron (commune de Signes, Var) peu après. Grand mutilé, il était hospitalisé à Toulon lors de la fermeture du camp à la mi-février 1941. Sans doute fut-il transféré ensuite au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn). Selon André Chêne (Ceux du groupe Chanzy), il aurait été transféré à Sisteron (Basses-Alpes-Alpes-de-Haute-Provence), ce qui suppose qu’il a été maintenu à Saint-Sulpice jusqu’en décembre 1943, le transfert vers Sisteron ayant eu lieu à cette date. Une autre source laisse entendre qu’il aurait été libéré le 13 mars 1941.

Marié à Aubigny-sur-Nère le 22 août 1916 puis à Orléans (Loiret) le 26 avril 1921, il mourut à Orléans le 14 juillet 1946.