GENOVESI Georges (dit GENO)

Par Antoine Olivesi

Né et mort à Marseille, 1er octobre 1908-27 mars 1980 ; ajusteur-mécanicien dans sa ville natale ; militant syndicaliste UL-CGT à Marseille ; membre du Parti communiste.

G. Genovesi était, en 1932, secrétaire de l’UL unitaire à Marseille et la représenta avec Charles Nédelec, à la commission du coût de la vie en 1935.

Au cours de l’année 1934, il avait participé à de nombreux meetings unitaires ainsi qu’aux négociations avec les chefs confédérés. Il souligna notamment, en décembre, la constitution de syndicats uniques réalisés dans les raffineries de sucre de Saint-Louis et de Saint-Charles. Il fut aussi l’un des animateurs de la grève des dockers en décembre 1935.

Au congrès de fusion syndicale de janvier 1936 à Marseille, il fit partie de la CA de la nouvelle UD-CGT et devint secrétaire à la rédaction puis gérant de son journal Le Midi syndicaliste. Remplacé à ce poste par Roux-Zola, il fut élu secrétaire adjoint de l’UL-CGT de Marseille, le 1er mars 1936.

Il participa à toutes les grèves et actions du Front populaire à Marseille, présida notamment, un grand meeting unitaire le 12 février 1936 à la Bourse du Travail, fut membre du bureau du comité de défense de la République espagnole.

En septembre 1938, il fut proposé par les services de police pour être inscrit sur le Carnet B. En conflit avec Nedelec, il fut exclu du Parti communiste à une date qu’il est difficile de préciser, un rapport du 17 novembre 1939 indique qu’il travaillait à cette date à l’aéroport de Marignane, tout en résidant toujours à Marseille, et qu’il avait été réformé pour maladie en 1931. Le rapport précise « ex-secrétaire de l’UL-CGTU de Marseille ».

Georges Genovesi mourut à Marseille le 27 mars 1980 et fut inhumé le 31 au cimetière Saint-Pierre. L’avis de décès publié dans Le Provençal du 28 mars — alors que rien ne parut dans La Marseillaise à son sujet — précise que Genovesi était ancien combattant, interné résistant et évadé. Son acte de décès indique, par ailleurs, qu’il était retraité, marié et domicilié 15, rue Bernard, dans le quartier de la Belle de Mai. Les parents du militant, Casimiro Genovesi et Maria, Carda, Elvia Giorgi, étaient sans doute d’origine italienne.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article92808, notice GENOVESI Georges (dit GENO) par Antoine Olivesi, version mise en ligne le 2 novembre 2010, dernière modification le 2 novembre 2010.

Par Antoine Olivesi

ŒUVRE : Article dans Le Midi syndicaliste, notamment les 15 janvier et 15 mars 1936, et dans Rouge-Midi, notamment les 17 et 31 mars, 26 mai, 21 juillet, 8 et 29 septembre, 27 octobre, 8 et 29 décembre 1934, 5 janvier 1935, 26 novembre 1936, etc.

SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, M 6/10898, M 6/11249, rapport du 17 novembre 1939 et M 6/11379 ; XIV M 24/62, rapp. du 22 janvier 1935. — Arch. Com. Marseille, listes électorales de 1935 et 1937. — Le Midi syndicaliste, 9 mai 1934, 1er décembre 1935, 15 janvier, 1er et 15 mars, 14 juillet 1936. — Rouge-Midi, 21 décembre 1935 (photo). — Le Petit Provençal, 13 février 1936 (photo). — Témoignage de F. Roux-Zola. — Le Provençal, 28 mars 1980. — Renseignements fournis par le service de l’état civil de Marseille.

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