NOIREAU Robert, Louis. Pseudonyme dans la Résistance : GEORGES (Colonel)

Né le 2 septembre 1912 à Vicq (Nord), mort le 10 avril 1999 à Beauvais (Oise) ; ouvrier du bâtiment puis entrepreneur ; communiste ; syndicaliste CGT de Colombes (Seine, Hauts-de-Seine) ; résistant dans le Lot ; compagnon de la Libération.

Fils d’un assureur, Robert Noireau, ouvrier du bâtiment, fit son service militaire en 1933 dans l’armée de l’Air mais fut réformé pour raison de santé au bout d’un an. Secrétaire des syndicats CGT de Colombes (Seine, Hauts-de-Seine) et militant communiste avant la Seconde Guerre mondiale, il resta un militant communiste du parti devenu illégal.
Robert Noireau fut responsable de l’Organisation spéciale dans le secteur Paris-Ouest fin 1940.

Arrêté en février 1941, libéré en août suivant, il parti en zone libre. Il entra en Résistance dans le Gard puis dans l’Aveyron où il mena des actions de sabotages dans les mines de Decazeville. Arrêté à Aubin le 3 août 1943, il s’évada le lendemain.
Il fut, sous le nom de « colonel Georges », commandant FFI à Toulouse (Haute-Garonne). Il était à la tête de la Résistance à Cahors (Lot) à la Libération.

Sylvain Broussaudier, professeur de lycée le cite, en faisant un portrait charge dans ses Souvenirs : "(mes) propos eurent un grand succès et furent même censurés par l’autorité de fait qui régnait alors sur Cahors : le lieutenant Colonel Georges, qui était Colonel comme moi Pape, étant fait un métallo de Billancourt devenu chef de maquis". C’était en fait un homme du bâtiment dont les mérites militaires ne son pas négligeables comme commandant de la place militaire de Toulouse puis, à partir du 1er janvier 1945, commandant du 2e régiment d’infanterie FFI du Lot devenu 8e régiment d’infanterie, qui s’illustra lors des combats de la poche de Royan et de la pointe de Grave.
Il devint entrepreneur de bâtiment à Boulogne-sur-Mer puis fonda une entreprise de travaux public au Sénégal jusqu’à sa retraite en 1978.

Il fut reconnu comme interné résistant (DIR), commandeur de la Légion d’honneur, compagnon de la Libération.

Mort en 1999, il fut inhumé à Berthecourt.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article92865, notice NOIREAU Robert, Louis. Pseudonyme dans la Résistance : GEORGES (Colonel), version mise en ligne le 2 novembre 2010, dernière modification le 8 décembre 2021.

OEUVRE : Colonel Georges (NOIREAU Robert), Le temps des Partisans, Flammarion, 1978.

SOURCES : Étienne Fajon*, Ma vie s’appelle liberté, Paris, 1976, p. 202. — Sylvain Broussaudier, Souvenir d’un combattant de la Paix, op. cit., inédit. — Mémoire des hommes. — SHD, Vincennes, GR 16 P 446616 (nc). — AVCC, Caen, AC 21 P 605681 (nc). — Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, 2010. — Dominique Lormier, Le livre d’or de la résistance dans le sud-ouest, Sud Ouest, 2011. — Georges Cazard et Marcel Metges, Capitaine Philippe : Histoire du maquis du Lot, Coueslant, 1950. — Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, 2000, 822 p.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable