VÉRANI Jean

Né en 1928 ; cheminot ; responsable au service électrique et signalisation (SES) ; syndicaliste.

Âgé de soixante-treize ans en 2001, Jean Vérani témoigna de son parcours militant. Tout jeune, il avait des orientations de gauche et républicaines, étant, dès l’enfance, membre des Amis de l’instruction laïque : « J’ai défilé le 14 juillet avec le béret rouge. » Après la Libération, il rejoignit l’Union des jeunesses républicaines de France, qui avait une section de « Vaillants » pour les enfants du quartier. Avoir avoir appris le métier de cheminot au centre d’apprentis de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), il se retrouva intégré dans une brigade avec des anciens militants de la CGT.
Il fut très tôt délégué du personnel, ainsi que secrétaire du syndicat de l’Estaque à Marseille (Bouches-du-Rhône). À l’âge de vingt-et-un ans, il assuma des responsabilités régionale à la jeunesse et nationale au Service électrique et signalisation (SES). Il tenait à rester sur le terrain, s’occupant essentiellement des problèmes SES, du service de la Voie, des gardes-barrières et refusant de prendre de plus grandes responsabilités. « Je me souviens surtout des réunions que j’ai assurées sur l’ancienne Région de la Méditerranée. À cette époque mon souci d’unité syndicale, après la scission avec FO, se heurtait souvent au sectarisme. »
C’est du mouvement de 1968 qu’il garda le souvenir le plus fort : « Mon grand moment, c’est 1968. Je l’ai vécu à la gare au milieu des grévistes du terrain. J’ai viré mon chef de section, qui, sous prétexte de s’occuper de la cantine, mettait son nez partout. Le reste, c’est la routine... »
Son parcours syndical lui donna « à réfléchir sur beaucoup de problèmes. C’est grâce à mes positions de classe que j’ai toujours étayé mon raisonnement de révolté permanent contre les injustices. »

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article9297, notice VÉRANI Jean, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 19 janvier 2012.

SOURCES : Robert Mencherini, Jean Domenichino (avec la participation de David Lamoureux), Cheminots en Provence. Des voix de la mémoire aux voies de l’avenir (1830-2001), Paris, Éditions La Vie du Rail, 2001, p. 176-178 (photo).

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