Par Jean Maitron, Claude Pennetier
Cordonnier ; secrétaire de la fédération socialiste, puis secrétaire de la fédération communiste du Gers.
Jean Gèze était membre de la SFIO à Auch depuis 1908. Opposant à la Première Guerre mondiale, il était un « longuettiste résolu » en 1917. La Fédération du Gers, après avoir approuvé l’Union sacrée au début de la Première Guerre mondiale, se rallia aux thèses minoritaires, courant 1917. Son secrétaire Jean Montiès ayant voté au conseil national un ordre du jour majoritaire, la Fédération le remplaça par Gèze qui laissa sa fonction à Sylvestre J. en 1919, mais resta secrétaire de la section de Auch. Au congrès du 5 décembre 1920, Gèze fut élu trésorier fédéral. Le Socialiste du Gers ne fit pas état de ses positions lors du débat sur la troisième Internationale mais, au lendemain du congrès de Tours, Gèze participa à la création de la Fédération communiste, dont il devint secrétaire. La Fédération regroupait les sections de Mirande, La Romieu, Lavardens qui avaient voté la motion Loriot-Souvarine (dite Cachin), celles de Miradoux et Flamarens favorables à la motion Longuet et la majorité des socialistes de Auch, Saint-Clar, Vic-Fezensac, soit huit groupes sur quinze. Gèze resta secrétaire fédéral jusqu’au rattachement au Lot-et-Garonne en 1926. Il devint alors secrétaire du rayon de Auch puis resta militant du PC dans les années 1930 sans avoir, semble-t-il, de responsabilités. Voir Dupuy Th.
Par Jean Maitron, Claude Pennetier
SOURCES : Le Socialiste du Gers, 1919-1921. — Le Travailleur, 1922-1931. — Julien Chuzeville, « La Fédération socialiste du Gers et la scission du Congrès de Tours », Recherche socialiste n° 72-73, juillet-décembre 2015.