GIBAUD Arthur, Paul [GIBEAU dit]

Par Jacques Girault

Né le 13 juin 1872 à Tonneins (Lot-et-Garonne), mort le 2 février 1939 à Langon (Gironde) ; expert-comptable ; syndicaliste et militant socialiste de la Gironde.

Fils d’un charron militant socialiste, Arthur Gibaud, (selon les actes officiels était régulièrement nommé Gibeau sans connaître les raisons de cette mutation), comptable, partagea son activité militante entre Langon et Bordeaux. Il se maria à Bazas (Gironde) en novembre 1899.
Après avoir sympathisé avec les anarchistes, membre du PSF en 1902, il fut un militant actif de la Fédération SFIO de la Gironde dont il fut archiviste (1906-1908) puis trésorier (1908-1914). Il la représenta aux congrès nationaux de la SFIO de 1905 à 1920.
Sa profession varia ; selon les sources, il était comptable, expert-comptable, agent d’affaires, ou même industriel. En fait il devait être comptable à la Société générale des Vins de Bordeaux.
Bon orateur, militant actif, Gibaud fut candidat socialiste aux élections législatives dans la circonscription de Bazas en avril 1910. Il indiquait alors qu’il avait participé aux campagnes électorales en 1902 et en 1906. Il obtint 3 863 voix. À nouveau candidat en 1914, il obtint 2 642 voix.
Sur le plan municipal, bien que ne résidant pas à Langon, il se présenta dans cette commune en mai 1908, en mai 1912. Dans la presse socialiste, il signait régulièrement les articles sur la commune.
Parallèlement, Gibaud avait une activité syndicale. Il représenta l’union syndicale des commis et comptables de la Gironde aux congrès nationaux de la CGT (1910-1912). Il dut même être président de ce syndicat.
Arthur Gibaud, réformé par le conseil de révision, placé dans les services auxiliaires en 1914, fut affecté dans une section d’infirmiers en octobre 1915, au camp des prisonniers de guerre de Trompeloup (Pauillac) en mai 1916, puis versé dans l’artillerie en juillet 1917 jusqu’à sa démobilisation en avril 1919.
En avril 1919, Gibaud participa activement au congrès fédéral et y défendit le Manifeste du Parti. Par la suite, il fut proposé comme orateur dans les cours éducatifs. Il présida la première séance du congrès fédéral, le 1er septembre 1919, et fut désigné sur la liste pour les élections législatives. En quatrième position, il obtint 23 307 voix (avant-dernier sur 235 947 inscrits). Il fut aussi candidat aux élections municipales à Bordeaux.
Délégué au congrès de Strasbourg, il représenta les partisans de la motion Blum-Paoli au congrès de Tours et fut réélu membre de la commission administrative de la Fédération.
Lors de l’élection complémentaire du 4 mars 1922, à Langres, Gibaud fut élu. Il dut être battu par la suite sur la « liste du Cartel des Gauches » en 1925 puis élu sur la liste « d’Union républicaine, laïque, radicale et socialiste », en 1929 (toutefois selon la mairie de Langon, il siégea sans discontinuer au conseil municipal de 1922 à 1939). Il démissionna de ses fonctions le 20 février 1934 (démission acceptée par le préfet le 13 mars 1935) pour une affaire de taxe municipale et de droits de place. Il fut réélu deux mois plus tard.
Gibaud, candidat aux élections législatives en 1924 et en 1928 dans la 4e circonscription de Bordeaux, fut aussi candidat aux élections sénatoriales en 1932.
Désigné comme membre de la Commission administrative permanente élargie de la SFIO en 1928, vice-président de la Ligue des droits de l’homme, Gibaud, à la fin de 1933, fut un des fondateurs de la Fédération du Parti socialiste de France.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article93039, notice GIBAUD Arthur, Paul [GIBEAU dit] par Jacques Girault, version mise en ligne le 2 novembre 2010, dernière modification le 4 juin 2018.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat. F7/12988. — Arch. Dép. Gironde : série M ; registe Matricules. — Renseignements fournis par la mairie de Langon, la Rochelle et Tonneins. — Comptes rendus des congrès socialistes et syndicalistes. —Renseignements communiqués par Jean Cavignac et par Loïc Mansencal. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes, II pp. 143-146. — Presse locale.

ICONOGRAPHIE : Hubert-Rouger, {op. cit. } p. 128.

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