Par Jean Maitron, notice complétée par Rolf Dupuy et Marianne Enckell
Né le 14 mars 1885 à Paris, incinéré au cimetière du Père-Lachaise le 7 juillet 1952 ; ouvrier cimentier ; anarchiste et syndicaliste.
Auguste Gorion, qui avait eu une enfance malheureuse, était sorti de l’école à l’âge de 10 ans pour être placé dans une ferme et y garder les vaches. Autodidacte, il fut pris en mains par un ouvrier socialiste qui orienta ses lectures. Puis il s’orienta vers l’individualisme et fut très influencé par le Manuel du soldat de G. Yvetot*. Il militait en 1905 à Montmorency.
Gorion fut administrateur du journal Le Réveil de l’Esclave, organe d’éducation individualiste libertaire que dirigèrent A. Lorulot puis M. Devaldès et qui compta 42 numéros, le n° 1, daté mai 1920, et le dernier, avril 1925. Il participa ensuite à la diffusion de La Calotte, revue fondée par A. Lorulot. En 1938, il se consacra à l’action syndicale et fut condamné — date non précisée — à dix-huit mois de prison pour entraves à la liberté du travail. Il fut également membre actif de la Libre Pensée de Pierrefitte (Seine) où il habitait 123, avenue Nungisser et Coli.
En 1947, il publia un recueil de poésies révolutionnaires, Cris de révolte contre l’iniquité sociale et les exploiteurs du peuple, en vente chez l’auteur, 123 avenue Nungesser-et-Coli Pierrefitte (Seine).
Par Jean Maitron, notice complétée par Rolf Dupuy et Marianne Enckell
ŒUVRE : Les mots croisés du militant, préfacés par Han Ryner, Bibliothèque de l’Aristocratie, 1933 — Cris de révolte, plaquette préfacée par M. Devaldès.
SOURCES : Arch. PPo. carton 50. — Contre-Courant, août 1952. — L’Idée libre, septembre-octobre 1952. — Note de N. Faucier. — R. Bianco, "Un siècle de presse…", op. cit.