GUEIT Lucien, Siméon

Fils d’agriculteurs, Lucien Gueit ne fit pas sa communion mais se maria à l’église à Rocbaron, en juin 1926, et eut trois enfants qui furent seulement baptisés. Il avait obtenu le Certificat d’études. Agriculteur dans la commune, incorporé dans un régiment d’infanterie coloniale le 10 avril 1914, il passa dans un bataillon de tirailleurs sénégalais, le 26 octobre 1916. Il connut le front dans la Somme, dans la Marne, dans l’Oise. Gazé dans le ravin de Missy-au-Bois, il termina la guerre comme caporal.

Lucien Gueit, de retour à Rocbaron, adhéra à la section socialiste SFIO en 1919 et en devint le secrétaire. Membre de la Libre pensée depuis 1920, il fut de ceux qui prirent le contrôle du cercle jusqu’alors dominé par les Blancs. Il participa à la création de la coopérative vinicole en 1923 et de la société mutuelle agricole. Viticulteur, il exploitait aussi une entreprise de défonçage. Il présida la section locale de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) de 1922 à 1925.

Lucien Gueit, qui était toujours inscrit sur les listes électorales de Rocbaron, exerçait les fonctions de directeur-gérant de la coopérative agricole du Pradet (Var). Il représentait la section socialiste SFIO du Pradet au congrès de la Fédération du Var en mai 1938. Élu le 5 mai 1935 conseiller municipal sur la liste antifasciste et d’union socialiste, il assista aux séances jusqu’en mai 1940.

Non mobilisé en 1939, Gueit appartint à la Résistance. En 1942, en liaison avec la Caisse d’assurance « Le Travail » de Toulon, il participa à la diffusion de Libération. À partir du 1er janvier 1943, il appartint à l’AS-MUR, puis aux FFI. Président du Comité local de Libération du Pradet jusqu’en juin 1945, membre fondateur de l’Amicale laïque, il fut élu conseiller municipal, puis adjoint au maire du Pradet en mai 1945 sur la liste « d’union socialiste ». Il quitta le Parti socialiste par la suite.