GUERRY Louis, Adrien, Léonce

Par Jacques Blanchard

Né le 12 avril 1898 à Ardin (Deux-Sèvres), mort le 11 août 1981 à Thouars (Deux-Sèvres) ; instituteur ; militant syndicaliste du SNI, militant socialiste et pacifiste des Deux-Sèvres.

Fils d’Elodie Grousset, sans profession, et d’Adrien Guérry, instituteur, qui termina sa carrière à Saint-Léger de Montbrun près de Thouars, Louis Guérry fut élève à l’École normale d’instituteurs de Parthenay (Deux-Sèvres) de 1914 à 1917.

Mobilisé dans l’infanterie en avril 1917, il fut blessé le 9 août 1918 à la jambe gauche par balle, à Pierrepont (Aisne), et obtint une citation. Il participa à l’occupation de la Ruhr entre octobre 1919 et le printemps 1920.

Rendu à la vie civile, il fut nommé instituteur à Argenton-Château (Deux-Sèvres) puis à Thouars en octobre 1920, où il demeura longtemps en poste.

Louis Guerry adhéra au Parti socialiste SFIO en 1920 et milita au Syndicat national des instituteurs fusionné dans le département dès le début de l’année 1935. Il était dans les années 1930 administrateur de la société scolaire de secours mutuels des cantons de Thouars et Saint-Varent. Durant la période du Rassemblement populaire, il fut secrétaire du comité antifasciste de Thouars. Pacifiste, comme son camarade Emmanuel Mormiche, il militait activement à la Ligue internationale des combattants de la paix, fonda une section locale à Thouars et appartint au comité directeur national du mouvement.

Dans la section départementale du SNI, il démissionna en novembre 1938 de sa responsabilité de la sous-section de Thouars car la motion de soutien à la signature de la pétition du SNI, « Nous ne voulons pas la guerre », avait été rejetée (6 contre 6 et une abstention). Il conduisit alors aux élections au conseil syndical, avec Thérèse Mormiche, une liste B concurrente de la liste A d’union, où se retrouvaient anciens du SN et de la FUE. Sa liste ayant obtenu 4 sièges contre 3 à la liste A, il fut élu secrétaire adjoint de la section départementale au côté de Maurice Olivier, le secrétaire sortant. Après la signature des accords de Munich puis la grève du 30 novembre 1938 à laquelle il ne participa pas, il fit paraître dans le bulletin syndical une tribune libre « Pacifiste quand-même ! » à laquelle répondit une tribune libre de Marcel Fougère, militant communiste.

En juin 1939, aux élections du conseil syndical, il conduisit avec Raveleau de Thouars, une liste A des pacifistes, opposée à la liste B « Action syndicale pour l indépendance absolue du mouvement syndical » qui fut majoritaire si bien que Louis Guerry perdit son mandat de secrétaire adjoint de la section.

En 1945, accusé de collaboration avec le gouvernement de Vichy, Louis Guerry fut déplacé à Chambroutet (Deux-Sèvres) puis revint en 1949 à Thouars où il prit sa retraite en 1954.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article93970, notice GUERRY Louis, Adrien, Léonce par Jacques Blanchard, version mise en ligne le 2 novembre 2010, dernière modification le 16 décembre 2019.

Par Jacques Blanchard

SOURCES : Arch. Dép. Deux-Sèvres 4 M 13/4E, bulletin de la section départementale du SNI (1934-1939), état civil et registre matricule. — Notes d’Alain Dalançon.

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