GUIGUES Roger, Joseph, François

Par Roland Andréani

Né le 20 novembre 1906 à Sisteron (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence), mort le 19 mai 1977 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) ; répétiteur, puis professeur-adjoint, militant syndicaliste et socialiste SFIO des Basses-Alpes.

En 1936, Roger Guigues, répétiteur au lycée Gassendi, habitait à Digne chez ses parents. Adjoint technique des Ponts et Chaussées, le père, François Auguste était né le 2 décembre 1878 à Peyruis où il avait épousé le 21 février 1906, Marie Jeanne Chabrier. Ne quittant pas le département, le couple a vécu alors à Sisteron et y a eu cinq enfants, le dernier en 1926.
Roger, l’aîné, a achevé des études secondaires à la différence, probablement, du frère mécanicien et de la sœur modiste, présents au domicile familial dignois en 1931. Le recensement de cette année-là ne le mentionne pas avec eux. C’est en tout cas au chef-lieu que résidait le trésorier de l’UD-CGT depuis la fin en 1929 de la communauté avec les Hautes-Alpes jusqu’au congrès du 24 juin 1934, où il abandonna cette charge pour se consacrer au secrétariat de la section des Basses-Alpes de la Fédération des fonctionnaires. Cette deuxième responsabilité l’avait amené à participer à la délégation antifasciste qui se rendit à la préfecture le 13 février 1934. Demeuré trésorier adjoint auprès de Roux, il ne quitta pas le bureau où il resta après le congrès de réunification du 17 novembre 1935, devenant l’un des quatre secrétaires adjoints, ce qu’il était encore avant d’être réélu le 22 mai 1938. Cette année-là, il entra au bureau de la fédération socialiste bas-alpine animée par Victor Gérard. Dans le parti, il était auparavant l’adjoint de son collègue du lycée et par ailleurs secrétaire général de l’UD-CGT, Gaston Bruschini, au secrétariat du comité SFIO de la circonscription de Digne-Barcelonnette en 1932. Le militant va-t-il poursuivre ces activités ailleurs ? Promu professeur-adjoint le 28 juillet conformément au décret du 8 avril précédent, le répétiteur fut muté à Nice le 8 septembre 1938. Un bref retour au lycée Gassendi le 20 mars 1946 pour y être remplacé dès janvier 1948 ne paraît pas avoir ramené Guigues à des engagements notables dans le département.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article94106, notice GUIGUES Roger, Joseph, François par Roland Andréani, version mise en ligne le 31 mai 2016, dernière modification le 7 octobre 2020.

Par Roland Andréani

SOURCES : Arch. Dép. Alpes-de-Haute-Provence, état civil ; 6 M 090, recensements de Digne, 1931, f. 135, et 1936, f. 118 ; 49 W 1 ; 49 W 2. — Arch. Nat., F 7/13024, rapport du 21 juin 1934. — La Voix du peuple, n° 92, avril 1928, p. 260, n° 112, décembre 1929, p. 900, n° 138, février 1932, p. 156, n° 160, janvier 1934, p. 57, n° 181, novembre 1935, p. 936, n° 196, février 1937, p. 129, n° 210, avril 1938, p. 300-301 (BNF Gallica).— Le Travailleur des Alpes, 2 janvier 1932. — Le Populaire, 11 février 1934, p. 3, 10 août 1934, p. 6 (BNF Gallica). — Le Peuple, 3 mai 1938, p. 4 (BNF Gallica). — Bulletin d’informations du Syndicat du Personnel de l’Enseignement secondaire, 1ère année, n° 8, 15 mai 1938, p. 424-427, 2e année, n° 11, 15 octobre 1938, p. 38, n° 13, 15 décembre 1938, p. 139 (BNF Gallica). — Roland Andréani, « Un établissement d’enseignement secondaire masculin de la Libération à la 5e République : le lycée Gassendi de Digne », Liame, n° 6, juillet-décembre 2000, p. 167-198. — Notes de Louis Botella. — Le Peuple, 29 juin 1934, p. 4.

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