GUILLON Ernest, Germain

Après avoir fait la guerre dans l’infanterie, puis dans l’aviation, Ernest Guillon devint, dès sa démobilisation en mars 1919, un militant très actif du syndicat des Employés de l’épicerie de Paris, élargissant là une activité qui semble avoir commencé avant 1914. En 1920, il fonda le syndicat des gérants et employés de l’Alimentation de la Seine, en fut élu secrétaire général — et il devait le rester jusqu’en 1925. — Dès octobre 1920, ce syndicat avait adhéré au mouvement des Comités Syndicalistes Révolutionnaires (CSR) mis en place par les éléments hostiles au « réformisme » de la direction de la CGT. Ernest Guillon entra à leur Comité central, et fut, à l’automne 1920, un de leurs candidats — malheureux — à la Commission exécutive de la Bourse du Travail de Paris.

En juillet de la même année 1921, il fut délégué au congrès de la Fédération nationale des Travailleurs de l’Alimentation, à Lille, et il fut de ceux qui contribuèrent à y faire triompher les thèses révolutionnaires et entrèrent ainsi à sa Commission exécutive. Entré à celle des CSR en décembre 1921, il fut naturellement de celle de la CGTU après son congrès de fondation à Saint-Étienne en 1922, puis en 1923-1925, comme suppléant, et à nouveau en tant que titulaire entre 1925 et 1927. Depuis novembre 1924, il avait quitté son métier de garçon d’épicerie pour devenir administrateur délégué et fondé de pouvoir d’une coopérative d’obédience communiste, « La Famille Nouvelle », et il était adhérent au sous-rayon du XXe arrondissement de la Région parisienne du Parti communiste.