VILLEMAUX Francis

Petit-fils d’Albert Villemaux et fils de Roger Villemaux, Francis Villemaux entra à la SNCF en 1964 à Amagne-Lucquy (Ardennes), au service de l’Exploitation. Il fut promu facteur mixte en 1966, puis facteur enregistrant au retour du service militaire en 1969. Il passa ensuite au service Matériel et Traction, réussit l’examen de conduite et conduisit les trains de minerai, houille et coke qui sillonnaient la frontière Nord-Est.
Il fut délégué du personnel pendant plusieurs mandats. À vingt-six ans, il devint secrétaire du syndicat CGT des cheminots qu’il dirigea de 1974 à 1980. Il eut la lourde responsabilité de négocier les mutations engendrées par la crise de la sidérurgie et l’effondrement du trafic « fret », suivi du déclin du centre ferroviaire dont il faisait partie.
Le trafic ferroviaire lourd s’effondrant avec la mine et la sidérurgie, Francis Villemaux fut contraint de quitter sa région natale pour « besoin de service ». Il s’installa dans le Sud-Est en 1983, travaillant au dépôt de Marseille-Saint-Charles pendant deux ans, puis à Miramas (Bouches-du-Rhône). Il finit sa carrière comme conducteur de route principal et partit en retraite en 2001. Il fut décoré de la médaille d’or du travail.
Pendant sa retraite, il fut l’animateur d’un atelier-musée consacré à l’histoire du chemin de fer (Association provençale de préservation et d’animation ferroviaire) à Miramas.

Francis Villemaux arriva en Lozère en 2007, au hameau de Soulatges, commune de Saint-Privat de Vallongue. Immédiatement, il adhéra à la section Cévennes du PCF dont il était membre du bureau départemental, jusqu’au début 2016, se sentant déjà malade. Il était trésorier du comité Cévennes de l’ANACR 48 et membre de son bureau départemental, qu’il quitta en mars 2016 à cause de la maladie. Il fut bénévole à plusieurs associations : le TAC (Train de l’Andorge en Cévennes) train touristique qui fit connaître une partie du pays sur une ancienne voie ferrée supprimée ; l’association du CFD à la ligne verte qui œuvrait pour une reconversion de l’ancienne ligne de chemin de fer appelée Cé Fé Dé pour chemin de fer (CFD). Cette association en lien avec l’ANACR et des historiens perpétue et fait connaître le comportement des Cévenols constitué des termes de REFUS (défense des libertés) et de REFUGE (solidarité avec son prochain) que traduisent les guerres des Camisards dans la région au 18ème siècle et la Résistance cévenole durant la dernière guerre mondiale.
Avant d’arriver en Lozère, Francis a vécu des évènements douloureux : d’abord la disparition tragique de son fils, puis la mort de sa femme suite à cette tragédie. Après son départ en retraite en 2001, il fait la connaissance de Marie-Claire Ros qui adhérait aussi au comité de l’ANACR et qui décéda en 2012 des suites d’une opération chirurgicale.
Francis Villemaux a deux filles (Dorothée, adjointe au maire de Montreuil, et Caroline, habitant Miramas).
Il est également très lié avec Patricia, la fille de Marie-Claire, maire de Port de Bouc.

Il mourut mardi 23 aout 2016 des suites d’un cancer foudroyant.