VILLETTE Henri

Par Jean-Pierre Bonnet

Né le 19 février 1914 à Apremont (Cher), mort le 9 novembre 1986 à Nocé (Orne) ; cheminot, homme d’équipe ; syndicaliste CGT, révoqué en 1953.

Fils d’un cocher, Henri Villette perdit son père pendant la Première Guerre mondiale et fut adopté comme pupille de la Nation en juin 1919. Il travailla comme coiffeur de 1928 à 1946, activité qui fut interrompue de 1939 à 1945 par la captivité. Entré tardivement à la SNCF, où il avait travaillé un mois comme auxiliaire en août 1939, il fut nommé en septembre 1946 en qualité d’homme d’équipe. Il exerça à Paris et à Melun (Seine-et-Marne).
Militant actif de la CGT, Henri Villette fut élu délégué auprès du directeur général en avril 1951 au titre de l’Union Sud-Est. De 1947 à 1953, il joua un rôle déterminant dans la vie syndicale de la région de Melun. Animateur du comité de grève en août 1953, et à ce titre porteur du mot d’ordre de refus des réquisitions, Henri Villette fut radié des cadres le 19 août 1953 et ne sera pas réintégré avant l’amnistie de 1981.
Après une tentative professionnelle d’une année dans le bâtiment, il reprit son métier de coiffeur qu’il exerça jusqu’en décembre 1977, date à laquelle il prit sa retraite dans l’Orne.
Marié en septembre 1934 à Alfortville (Seine) avec Jeanne David, divorcé, il se remaria en novembre 1946 avec Suzanne Poussin. Il était père de trois enfants nés en 1948, en 1950 et en 1952.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article9435, notice VILLETTE Henri par Jean-Pierre Bonnet, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 30 avril 2012.

Par Jean-Pierre Bonnet

SOURCES : Arch. Fédération CGT des cheminots. — État civil.

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