VINCENT René, André

Par Pierre Vincent

Né le 19 février 1925 à Decize (Nièvre) ; agent de conduite ; secrétaire du secteur CGT des cheminots de Nevers (Nièvre) de 1964 à 1972.

D’origine modeste, issu d’un milieu agricole, le père de René Vincent, après avoir fait plusieurs métiers, était devenu poseur à la Voie PLM. Sa mère travailla par intermittence. Il vivait à Decize (Nièvre) dans une maison sans électricité, ni eau courante. Après son certificat d’études à douze ans, René Vincent passa deux années à l’école professionnelle de Dijon (Côte-d’Or). Il entra comme apprenti au dépôt de Nevers (Nièvre) le 18 septembre 1939. Ouvrier en septembre 1942, il devint chauffeur de route en 1948, élève mécanicien en 1956, mécanicien de route en 1960 jusqu’à sa retraite en février 1975. Il fit toute sa carrière à Nevers.
René Vincent adhéra à la CGT clandestine en juin 1944. Après la Libération, en septembre 1944, il devint le secrétaire de la Section technique Sédentaires du dépôt de Nevers. Il participa activement aux grèves de 1947, étant à l’époque membre du conseil syndical et du bureau de l’UD CGT de la Nièvre. En fonction de son évolution professionnelle, il prit la responsabilité de la Section technique agents de conduite. Il fut également délégué à divers niveaux. En 1964, René Vincent devint secrétaire du secteur fédéral de Nevers. À la disparition structurelle de ce secteur, il devint membre du bureau régional de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) jusqu’à sa retraite en 1975. Au sein de l’UD, il s’occupa de la trésorerie et de l’éducation syndicale pendant de nombreuses années.
Sur le plan politique, à la Libération, il adhéra aux Jeunesses communistes puis, en 1951, au Parti communiste. Il eut des responsabilités départementales à l’Union des jeunesses républicaines de France (UJRF) et fut membre du comité fédéral de la Nièvre pendant plusieurs années. Élu conseiller municipal de Nevers en 1971, il le resta jusqu’en 1989, s’occupant plus particulièrement de la voirie et des bâtiments. Pendant dix-huit ans, il fut membre du bureau d’aide sociale (BAS) devenu ensuite comité central des activités sociales (CCAS).
Il fut également président puis trésorier, de 1977 à 1999, d’une association d’aide à domicile aux personnes âgées.
René Vincent s’était marié en avril 1949 avec Aline Marnier, veuve de déporté-résistant qui, elle-même, participa à la Résistance dans la Nièvre puis en Bretagne. Elle occupa des postes de responsabilité au sein de la Jeunesse communiste et de l’UJRF. Elle fut conseillère municipale à Nevers à la Libération. Ils eurent cinq enfants, un garçon et quatre filles.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article9455, notice VINCENT René, André par Pierre Vincent, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 19 juin 2012.

Par Pierre Vincent

SOURCES : Comités fédéraux du PCF. — Renseignements communiqués par René Vincent. — État civil.

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