VINTER Jean, Joseph

Par Pierre Schill

Né le 5 septembre 1917 à Freistroff (Lorraine annexée) ; employé de la SNCF ; militant du syndicat FO des cheminots ; trésorier de la section socialiste SFIO de Boulay (Moselle).

Issu d’une famille paysanne de neuf enfants dont il était le quatrième, Jean Vinter effectua ses études secondaires au Petit séminaire de Metz (Moselle) avant d’effectuer une année d’études supérieures littéraires à l’Université de Strasbourg (Bas-Rhin). Au moment de la déclaration de guerre Jean Vinter, sursitaire au regard de ses obligations militaires, fut évacué vers la Vienne comme de nombreux Mosellans résidant à proximité des ouvrages de la Ligne Maginot. Il fut très vite incorporé dans l’armée française. Après l’armistice il fit le choix de ne pas rentrer en Moselle, alors que le département lorrain était une nouvelle fois annexé à l’Allemagne. Faisant toujours partie de l’armée française, il fut envoyé en Afrique du Nord. Après le débarquement allié de la fin 1942 il participa au débarquement en Provence et, intégré à une division américaine, remonta la vallée du Rhône, participa à la libération de Bordeaux, Royan et La Rochelle avant d’arriver finalement à Paris. Cet engagement lui valut après la guerre d’être reconnu comme un Mosellan « Patriote réfractaire à l’annexion de fait ».
Après sa démobilisation Jean Vinter chercha du travail et réussit à entrer à la SNCF en 1947. Travaillant au service Exploitation, il fut d’abord affecté à la gare de Hargarten-aux-Mines-Falck (Moselle), avant d’être muté vers 1953 à la gare de Metz où il travailla jusqu’à sa retraite en 1977.
Militant au syndicat des cheminots FO, Jean Vinter n’occupa pas de responsabilités particulières. Il adhéra à la fin des années 1940 au Parti socialiste SFIO, où il occupa notamment les responsabilités de trésorier de la section socialiste de Boulay dirigée par Pierre Thil.
Candidat socialiste aux élections cantonales des 17 et 24 avril 1955 dans le canton de Fontoy (Moselle), il obtint 549 voix sur 5 287 suffrages exprimés. Il arriva en dernière position derrière le maire du chef-lieu de canton Pierre Fastinger, qui fut élu en totalisant 2 779 suffrages.
Jean Vinter se présenta aussi en cinquième position sur la liste socialiste SFIO aux élections législatives du 2 janvier 1956. La liste socialiste obtint une moyenne de 15 905 voix pour 339 983 suffrages exprimés. Il était alors « président de la commission des fonctionnaires ».
Il s’était marié le 14 septembre 1946 à Vincelles (Jura) avec Simone Uny.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article9463, notice VINTER Jean, Joseph par Pierre Schill, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 7 octobre 2010.

Par Pierre Schill

SOURCES : Arch. Dép. Moselle, 122 W 3. — Arch. de l’OURS, dossiers Moselle. — Profession de foi, élections législatives de 1956. — Le Courrier de Metz, 18 et 26 avril 1955. — E.L. Baudon, Les élections en Moselle, 1919-1956, Metz, 1956, 94 p. — Notes de Gilles Morin. — Renseignements fournis par le militant.

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