HERSON Paul [HERSON Émile, Paul, Eugène]

Fils d’un directeur d’école, Paul Herson était le sixième d’une famille de sept enfants. La mort de son père aurait entraîné son départ de l’école à l’âge de quinze ans. Son service militaire accompli, Paul Herson prit la direction d’une maison commerciale avant de se mettre à son compte à Aubervilliers comme négociant en papier. Sans doute utilisait-il la matière première des chiffonniers locaux car Catherine Marx (op. cit.) le qualifie de « chiffonnier d’Aubervilliers » en ajoutant, ce qui paraît plus surprenant pour un natif de Paris, qu’il était un « ami auvergnat de Laval ».

Fut-il membre du Parti socialiste SFIO avant de figurer les 25 février et 4 mars 1923 sur la liste socialiste de Michel Georgeon et Pierre Laval ? Rien ne permet de l’affirmer. La préfecture le qualifiait de SFIO mais c’est comme « socialiste indépendant » qu’il fut réélu en mai 1925, mai 1929 et mai 1935 (élection d’ailleurs difficile puisqu’il lui manqua 5 voix pour être élu au premier tour et il dut attendre l’invalidation du communiste Charles Tillon pour siéger à nouveau). L’assemblée municipale lui confia constamment les problèmes d’assistance et, pendant quelques mois, un poste d’adjoint en 1929. La même année, Pierre Laval le fit élire conseiller général de la première circonscription d’Aubervilliers mais il perdit son mandat en 1935. Il était trésorier du groupe socialiste indépendant de la ville à cette date.

Il se confond peut-être avec Herson, candidat de l’Union socialiste (néo-socialiste) aux élections législatives du 26 avril 1936 dans la troisième circonscription de Saint-Denis (Aubervilliers) qui obtint 650 voix sur 26 311 inscrits.

Il s’était marié le 14 mai 1910 à Paris (Ve arr.), remarié le 29 juillet 1915 dans le XIXe arr. Il était chevalier de la Légion d’honneur.