HÉRY Clément

Fondateur du syndicat des ouvriers de la poudrerie de Sorgues (Vaucluse), Clément Héry demanda, par lettre du 10 septembre 1917, au général commandant la XVIIe région, l’autorisation d’organiser une réunion pour former un syndicat, autorisation qui fut accordée sous condition de préoccupations purement professionnelles.

Délégué au congrès de la Fédération nationale des poudreries à Paris, il rendit compte de sa mission le 17 septembre 1917 devant quelques 500 ouvriers sur les 5 000 de la poudrerie et fit un appel pressant pour l’organisation du syndicat dont il devint secrétaire général et archiviste. Faisant preuve d’une certaine modération, il fut en butte aux attaques ou critiques de quelques-uns de ses camarades, donnant une première fois sa démission en juin 1918. Le 5 novembre 1918, au cours d’une séance houleuse, il dut quitter la salle suivi de quelques militants qui lui tendaient le poing, et fut accusé, à tort ou à raison, « d’avoir dilapidé la caisse en payant des dîners, d’avoir mis des entraves aux revendications, d’avoir été à la merci du directeur » ; il fut remplacé comme secrétaire général par Lacaze qui prétendit que son prédécesseur n’avait fait qu’un « syndicalisme de cuisine ».