WACKERMANN Jean-Baptiste

Par Pierre Schill

Né le 2 février 1900 à Wieswiller (Lorraine annexée), mort le 8 ou le 9 février 1945 au camp de concentration de Dachau (Allemagne) ; ouvrier à l’Entretien des voies de la Société des chemins de fer d’Alsace-Lorraine ; membre du syndicat CGT des cheminots de Sarreguemines (Moselle) ; membre du Parti communiste ; résistant.

Issu d’une famille de deux enfants, fils d’un garde-champêtre, Jean-Baptiste Wackermann était ouvrier à l’Entretien des voies de la Société des chemins de fer d’Alsace-Lorraine à partir de 1918. Il travailla d’abord à Sarreguemines au lendemain de la Grande Guerre, puis à Forbach (Moselle) entre 1922 et 1925 et à nouveau à Sarreguemines ensuite. Il s’installa définitivement dans la commune de Zetting (Moselle).
Membre du syndicat CGT des cheminots de Sarreguemines à partir de la période du Front populaire, Jean-Baptiste Wackermann était aussi membre du Parti communiste.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, il fut évacué avec sa famille à Maron près de Nancy (Meurthe-et-Moselle) où il continua à travailler aux chemins de fer. Jean-Baptiste Wackermann rentra après l’armistice en Moselle, alors que le département lorrain était une nouvelle fois annexé à l’Allemagne. Il reprit son travail aux chemins de fer alors administrés par la Reichsbahn.
Il fit partie du groupe de résistance « Mario », le plus important de Moselle annexée. Ce groupe affilié au mouvement de résistance communiste Front national, avait été mis sur pied, au cours de l’été 1941, par l’instituteur messin Jean Burger, aidé de Charles Hoeffel et de Georges Wodli. Son activité clandestine lui valut d’être arrêté par la Gestapo le 9 septembre 1944. Prévenu d’une possible arrestation par la Gestapo, il s’était caché avant d’apprendre que les Allemands avaient arrêté son épouse. Il alla se constituer prisonnier et fut d’abord emprisonné une semaine à la prison de Sarreguemines avant d’être transféré au Sonderlager de Neue Bremm près de Sarrebruck (Allemagne) puis à la prison du Lerchesflur à Sarrebruck avant d’être déporté au camp de Dachau à la fin du mois de novembre 1944. Il y mourut le 8 ou le 9 février 1945. Jean-Baptiste Wackermann avait notamment aidé des prisonniers français évadés à regagner la France.
Il obtint à titre posthume le titre de déporté politique. Son nom figure sur la plaque commémorative de la SNCF apposée en gare de Sarreguemines.
Marié en septembre 1923 à Zetting avec Augustine Spreder, il fut père de deux enfants, Raymond né en 1924 et Léonie née en 1927.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article9507, notice WACKERMANN Jean-Baptiste par Pierre Schill, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 14 octobre 2020.

Par Pierre Schill

SOURCES : François Goldschmitt, Alsaciens et Lorrains à Dachau, tome 1 : En route pour Dachau, Sarreguemines, Pierron, 1945-1946, 55 p. — Léon Burger, Le Groupe « Mario », une page de la Résistance lorraine, Metz, Imprimerie Louis Hellenbrand, 1965, 194 p. — Renseignements fournis par Raymond Wackermann, son fils et par Claude Philippe, chef de gare à Sarreguemines.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable