HILLION Victor (ou ELLION Victor ?)

En 1920, Victor Hillion était secrétaire adjoint de la Fédération socialiste d’Eure-et-Loir et délégué suppléant aux conseils nationaux (voir[Duval Ch.-E.*). Le congrès fédéral du 5 décembre 1920 le délégua au congrès national de Tours et donna quatre-vingt-huit voix à la motion Cachin-Frossard, vingt à celle de Longuet-P. Faure et quatre à celle de Blum.

Dans son intervention à la tribune du congrès, Victor Hillion rappela la détermination des militants de son département : « La Fédération d’Eure-et-Loir a donné 14 mandats à la motion Cachin-Frossard pour la IIIe Internationale. Mais s’il y avait des atténuations à cette motion, j’ai l’ordre de voter la motion Maurice Heine. La Fédération d’Eure-et-Loir est une Fédération rurale ; et ce sont les groupes de paysans, nouvellement formés depuis cette année, qui ont été unanimes pour la IIIe Internationale. La Fédération a décidé que s’il y avait des camarades qui veulent s’en aller, ils s’en iraient ; on ne ferait rien pour les retenir » (compte rendu, p. 40). Les affirmations de Victor Hillion mériteraient d’être nuancées. Il pensait surtout au nouveau groupe de Maintenon, dont le secrétaire E. Fouilleul* déclarait aux vieux dirigeants socialistes « Suivez-nous des yeux si vos jambes ne peuvent plus courir » (Le Travailleur, 11 décembre 1920).