HOLLANDE Fernand, Eugène

Fils d’Eugène Dieudonné Hollande, marchand de nouveautés alors âgé de quarante ans, et d’Irma Lecohier, ménagère âgée de trente-trois ans, Fernand Hollande naquit au domicile de ses parents, sur la place d’armes d’Avesnes.

Au moment de son recensement militaire (classe 1896, bureau d’Avesnes), Fernand Hollande était domicilié à Paris (Ve arr.) au 50, rue des Bernardins ; il était étudiant en médecine.
Il fut affecté au 84e régiment d’infanterie, où il parvint le 13 novembre 1897 (matr. 7424). Il passa ensuite au 120e régiment d’infanterie, le 14 avril 1898, avant d’être envoyé en congé le 17 septembre suivant, muni d’un certificat de bonne conduite. En 1907, il fut nommé médecin auxiliaire de réserve (décision du directeur du service de santé de la première région militaire, 14 août 1907). Il fut affecté au premier groupe du 6e régiment d’artillerie lourde (15e rég.) en 1909. Il passa au 4e régiment territorial d’infanterie, le 1er octobre 1910, en tant que médecin auxiliaire. L’année suivante, il devint médecin aide-major de 2e classe. Enfin, il fut affecté à l’ambulance n°2 du groupe n° 69 le 1er avril 1914. Le 4 août, il fut mobilisé à l’ambulance 6/69, à Avesnes, et fut nommé médecin aide-major de première classe le 27 décembre 1916. Cette même année, il fut affecté à la 10e région militaire, dans différents établissements bretons : Rennes, Tréguier. Il rejoignit ensuite Saint-Lô puis Saint-Dizier (février 1917). En juin 1918, on le retrouva à Bar-le-Duc. En janvier 1919, il fut dirigé vers Le Bourget avant de rejoindre une ambulance de chirurgie n° 8 établie à Saint-Quentin. Fernand Hollande fut démobilisé le 9 octobre 1919 ; il déclara se retirer à Saint-Quentin, au 10 rue des Patriotes.

Auparavant, Fernand Hollande se partagea entre Paris et Avesnes. Le 26 octobre 1899, il demeurait toujours à Paris, au 78 de la rue Gay-Lussac. Il revint s’établir à Avesnes le 22 juillet 1903, au 33, Grand-Place, avant de repartir à Paris en 1907 (78, rue Gay-Lussac, puis au 40 quai des Célestins). Le 26 février 1902, il déclara résider à Saint-Quentin, au 10, rue des Patriotes.

Fernand Hollande fit ses études de médecine à Paris, se spécialisa dans la radiologie et s’installa en 1911 à Saint-Quentin. Militant socialiste, secrétaire de la section locale en 1934, et médecin soucieux du service public, il acquit dans sa ville une large audience : il y fut conseiller municipal de 1931 à mai 1935 et, en décembre 1934, il fut élu conseiller d’arrondissement par le canton de Saint-Quentin, par 5 678 voix contre 4 686 à deux candidats de droite. Il travailla à doter la ville d’un dispensaire d’hygiène sociale et il organisa les services médicaux et chirurgicaux de la cité de façon remarquable.

Aux élections législatives de 1936, candidat socialiste dans la première circonscription de l’Aisne (Saint-Quentin), il recueillit 4 040 voix sur 15 874 inscrits, derrière le député sortant, le docteur Charles Feuillette, indépendant de gauche (5 329). Il devança Georges Pelat, communiste (3 877 voix) et Normand, indépendant (284 voix). Au second tour, Fernand Hollande battit Feuillette par 8 148 voix contre 5 745. Il entra dans les commissions de la Santé, de l’Assurance et Prévoyance sociales. Mais il ne survécut guère plus de deux ans à ce succès. En 1936, il avait été coéditeur du Réveil populaire de Saint-Quentin.