Par Michel Gorand
Né le 6 février 1922 à Bitche (Moselle), mort le 21 janvier 2011 à Hoenheim (Bas-Rhin) ; ouvrier puis dessinateur ; membre du bureau national de la Fédération des cheminots CFDT (1965-1973).
Second d’une famille de trois enfants, René Wenger était le fils d’un chef-cuisinier qui devint restaurateur, et d’une employée des PTT. Après le cours complémentaire, il entra le 15 septembre 1937 comme apprenti sur le réseau Alsace-Lorraine et obtint son CAP de chaudronnier en juin 1940 aux ateliers SNCF de Périgueux (Sud-Ouest). Patriote, il refusa, en été 1940, de rentrer en Alsace annexée. Après un temps passé au Maroc, il rejoignit la Grande-Bretagne où il combattit dans la Royal Air Force jusqu’en 1945. Il reprit son service à Bischheim (Bas-Rhin) en 1946 comme ouvrier, devint calqueur en 1947 et dessinateur en 1959, puis chef dessinateur en 1972.
Élu délégué du personnel en 1958, puis secrétaire du syndicat des cheminots CFTC de Bischheim, René Wenger fut également militant du Mouvement républicain populaire (MRP) puis du CDS jusqu’à 1964. Il devint permanent fédéral pour la région de Strasbourg de 1964 à 1973, puis secrétaire général de l’Union AL CFDT en 1965. Après l’évolution de la CFTC en CFDT, il fut élu au bureau national lors du conseil national de mai 1965, au titre de l’Union AL. Réélu au bureau national lors des congrès d’avril 1967 et d’avril 1970, il fut désigné membre de la section chemin de fer au congrès de mai 1970 de la Fédération internationale des organisations syndicales du personnel des transports (FIOST). Il reprit son service à la division régionale de l’Équipement à Strasbourg en novembre 1973.
Marié en avril 1949 à Strasbourg avec Denise Martz, René Wenger eut quatre enfants.
Par Michel Gorand
SOURCES : Arch. CFDT. — Le Cheminot de France. — Comptes rendus des congrès fédéraux. — Notes de Fernand Brem et de Georges Ribeill. — État civil.